Les faîtières des filières bétail-viande et lait du Mali ont été reçues jeudi dernier par le Secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Pêche. Les échanges ont porté sur l’état des lieux, le point des revendications formulées lors de la grève de l’année 2019.
Ces points en gestation depuis l’année dernière portent en gros sur l’arrêt immédiat des exactions subies par les éleveurs et leurs biens, l’application stricte de la loi portant sur la charte pastorale et le décret sur la transhumance sur toute l’étendue du territoire malien, le dédommagement des éleveurs victimes de la crise actuelle, le retour des éleveurs déplacés, la lutte contre les feux de brousse entre autres.
Parmi ces revendications, le département de l’Elevage et de la Pêche se sent concerné directement par 4 points. Il s’agit de l’acquisition des moyens de transport adéquats de la viande, la responsabilisation de la filière bétail-viande et lait, la subvention de l’aliment bétail, les points de vente aux marchands de bétail dans toute les communes de Bamako et la subvention du vaccin de la fièvre aphteuse.
Les autres points sont collatéraux avec d’autres structures et départements ministériels.
A en croire le Secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Pêche, Dr. Mahamadou Sylla, l’objectif de la rencontre était d’échanger avec les professionnels du sous-secteur élevage sur les différentes réalisations dans le cadre de leurs revendications.
Il ressort que la sous-information était à la base des préoccupations des professionnels qui envisageait d’autres actions.
Dr. Sylla a ainsi fait savoir à ses visiteurs que deux marchés de bétail ont déjà été réalisés sur la rive gauche et droite pour répondre à la question concernant les points de vente de bétail. Dans cet ordre, il a été également noté le démarrage des travaux de l’usine de lait en vue de faciliter la transformation, la commercialisation et la conservation des produits laitiers.
A ses dires, la construction de l’usine est exécutée aujourd’hui à hauteur de près de 80 % et les difficultés pour l’heure relèvent seulement de l’équipement qui est en cours d’exécution.
D’autre part, des efforts sont en cours également pour la disponibilité du vaccin contre la fièvre aphteuse au moment opportun.
Concernant les moyens de transport de la viande, il a été rappelé par Dr. Sylla une décision du gouvernement qui dit que l’Etat n’assure plus les fonctions de production, de transport et de commercialisation relevant du secteur privé.
Toutefois, le département de l’Elevage et de la Pêche réitère sa détermination à accompagner les professionnels dans la recherche de financement pour ce projet de transport de la viande en vue d’améliorer le transport de la viande dans le district de Bamako.
L’aliment bétail étant la question phare, il se trouve que le département de l’Elevage et de la Pêche fait face à des arriérés qui datent depuis 2016-2017, bien avant l’installation de la présente équipe.
A ce niveau, le Secrétaire général a fait savoir que l’Etat n’a pu augmenter le quota alloué à la subvention tel que souhaité par les professionnels, cependant les trois milliards injectés par l’Etat dans l’aliment bétail ont été reconduits et un milliard a été utilisé pour alléger les arriérés. Ce qui a occasionné des difficultés dans l’approvisionnement en ce produit tant sollicité dans l’élevage.
Coul