230 millions Fcfa d’équipements et de matériels ont été fournis.
Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Bokary Tréta, a présidé mardi à Sotuba, la remise officielle d’équipements et de matériels au Laboratoire central vétérinaire (L.C.V) par le projet VACNADA. C’était en présence du directeur général du LCV, Saïdou Tembely, du coordinateur du projet VACNADA-GALVmed, Fred Musisi, et de nombreuses personnalités. La remise de ces équipements s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des laboratoires africains pour la production de vaccins contre les maladies animales négligées (VACNADA). Le projet VACNADA a été lancé par le Bureau interafricain de l’Union africaine pour les ressources animales (AU-BAR) en partenariat avec l’Alliance mondiale pour les médicaments vétérinaires d’élevage (GALmed), le Centre pan-africain vétérinaire des vaccins de l’Union africaine (AU-PANVAC) et le Centre français de coopération internationale dans la recherche agronomique pour le développement (CIRAD).
Le projet, financé par le Fonds alimentaire de l’Union européenne, s’efforce d’améliorer la sécurité alimentaire à long terme, grâce à la réduction de l’impact des maladies animales en améliorant l’accès et l’utilisation de vaccins de qualité. Le projet VACNADA a été conçu pour améliorer la qualité et la quantité de vaccins produits et pour permettre d’atteindre ce but par des moyens plus efficaces répondant aux normes de qualité internationalement reconnues et aux meilleures pratiques. Ce but a été atteint par le renforcement des capacités humaines, l’amélioration de l’assurance qualité et les processus de production en fournissant une meilleure information sur les marchés, en renforçant les systèmes de distribution, en assurant la formation et la modernisation des installations et des équipements.
Ce travail a été réalisé par une équipe multinationale de plus de 20 experts issus du domaine pharmaceutique vétérinaire, des industries connexes et du milieu universitaire. L’équipe comprend aussi des spécialistes de la production de vaccins, des professionnels de la santé animale, des experts en marketing, des ingénieurs, des experts en assurance qualité et des spécialistes en processus de développement. Cette équipe a été coordonnée par Fred Musisi. Le ministre de l’Elevage et de la Pêche a rappelé que les maladies négligées sont souvent celles qui touchent le bétail des éleveurs les plus vulnérables. Initié en 2010, le projet VACNADA vise à réduire l’impact de la péripneumonie contagieuse, de la maladie de Newcastle (ND) et de la peste des petits ruminants (PPR) en Afrique, en améliorant l’accès aux vaccins et leur utilisation. « C’est pourquoi le projet cible les éleveurs pauvres à travers les laboratoires producteurs de vaccins et les services vétérinaires public », a souligné Bokary Tréta.
Le Mali a bénéficié dans le cadre de la mise en œuvre du VACNADA, d’un appui à la Direction nationale de services vétérinaires avec le projet « Vaccination contre la peste des petits ruminants » d’un montant de 135,8 millions Fcfa, sans compter les différentes sessions de formation. Les objectifs du projet répondent parfaitement aux besoins des groupes cibles et aux spécifications du cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté au Mali, a estimé le ministre Tréta. Les actions entreprises contribueront, non seulement, à restreindre l’impact des maladies négligées, notamment de la Peste des petits ruminants par le biais d’un accroissement de l’accès et de l’usage de vaccins de qualité, mais aussi à réduire la pauvreté et les effets de la crise alimentaire parmi les communautés rurales les plus vulnérables en améliorant la santé du bétail. Ces 230 millions Fcfa d’équipements et de matériels de laboratoire fournis au Laboratoire central vétérinaire, comprennent 3 hottes, divers autoclaves, un incubateur, un four électrique, un groupe électrogène et un distillateur. « Ils seront d’un apport très appréciable à notre laboratoire », a assuré le directeur général du LCV. Le Laboratoire central vétérinaire a pu aussi, grâce au VACNADA, procéder à une extension de son animalerie grâce à la construction d’un bâtiment de 24 mètres carrés et à la réhabilitation de la ferme expérimentale. Toutes ces actions concourent à booster la production des vaccins en quantité suffisante pour satisfaire les besoins nationaux et sous régionaux pour la protection sanitaire des animaux, a souligné Saïdou Tembely.
