Disparition progressive des bétails en vue : Que l’Etat s’assume !

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Soucieux  du  développement rural dans toutes  ses formes(  agriculture, l’élevage, la pêche)  et se trouvant dans le devoir d’informer la population, une équipe de votre hebdomadaire « la sirène »   s’est rendue le 06 Juin au Grabal de Niamanan  pour s’enquérir  des problèmes  auxquels  ils sont confrontés. Arrivée sur place M Maciré  Niangadou a été  notre premier  interlocuteur en plus de quelques autres personnes.

Si le  développement d’un pays  passe par  les  secteurs  du développement rural, l’agriculture, l’élevage et la pêche. Vue l’importance et l’apport de l’élevage  dans l’économie de la sous-région  en général et en  particulier  celle du Mali. il contribue pour 11%  au  produit intérieur  brut,  l’élevage  est  menacé  au  Mali  car  les dynamiques écologiques, l’absence  d’une vraie  volonté  politique plombent  les  espoirs des  éleveurs  et  d’une  disparition  progressive.

Maciré  Niangadou  éleveur  et contrôleur,  chargé de la trésorerie  au  niveau du  Grabal  de Niamanan  à propos des  difficultés  qu’égorgent  les  éleveurs.

Le secteur est confronté à plusieurs difficultés que sont : l’aspect sécuritaire, les problèmes liés  à la transhumance  et  la manque de vraie  volonté politique de l’Etat. Vue le climat de notre pays qui ne favorise pas les éleveurs  surtout avec la manque de vraie volonté politique de nos autorités. Le Mali manque des  châteaux  d’eau, des  zones aménagés pour  les troupeaux qui ont poussé ,  la  majeure  partie  des éleveurs   se  tournent vers certains pays voisins  que sont  la Guinée, la Cote d’Ivoire. Pour la transhumance nous payons plus de 500 000Fcfa  au  niveau des frontières  Maliennes pour se rendre en Guinée et en Côte d’Ivoire. Une  fois sur place le propriétaire,  de  chaque troupeaux  paye  plus de 150 000Fcfa à 500 000Fcfa  par an  au niveau des autorités  locales  d’accueil, composés comme suit : (Chef de village, chef des groupements de jeunes et femmes dans les zones où  il n’y a pas  d’autorités administratives). Malgré le respect de  cette procédure  légale, coutumière, nous sommes victimes des vols de bœufs, orchestrés par les autorités  même  qui nous ont  accueillis une foi que l’argent fini.

Le constat des vols de nos troupeaux en Guinée et en Côte  d’Ivoire  de Janvier au 31 Mai est amer.  Les Maliens ont perdu plus de 1000 têtes.

L’affaire Mamadou  Djoumessi  dit Madou  Koyo Guinéen d’origine,   est  un  voleur de renom,  connu par les services  de  sécurités  du  Mali  que  celui  la Guinée, circule comme un roi sans être  inquiété.

En dehors des vols de nos troupeaux à l’extérieur  du pays, le constat est amer  ici  au Mali  et au Grabal de Niamanan dont les voleurs sont connus, ils menacent  même  les propriétaires  qui osent les dénoncer.

 L’appel à l’endroit de nos autorités :

Les autorités sont interpellés à veiller  aux respects  des  personnes  et  de leurs  biens comme indiqué dans la constitution du 25 Février 1992. Aujourd’hui,  le souhait du gouvernement est la baisse du prix des viandes et du lait, chose qui  ne  verra  jamais  le jour sans une  bonne politique  et  l‘amélioration  des  conditions des éleveurs.

Par ailleurs  Alassane  et  Ibrahim  Karagnera  aborde dans  le même  sens que Niangadou.  Ils demandent  aux  gouvernements  de  tisser  des  partenariats  avec  les  pays voisin afin que nos éleveurs puissent bien faire leur séjours  dans  la quiétude. Que le gouvernement  échange avec les éleveurs  pour trouver les solutions aux problèmes évoqués pour le bonheur de la population.

Boubacar  Diam  Wagué

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