Hier lundi, dans les parages des Hall de Bamako, les agents de la Direction nationale des services vétérinaires, en partenariat avec la Direction nationale de la police, ont mis la main sur une importante quantité de chair fraîche de volaille de plus de 48 cartons, contenant chacun 10 Kg, soit au total 48 000 Kg.
Selon Bamba Keïta, chef de Division santé publique à la Direction nationale des services vétérinaires, cette quantité saisie est un grand exploit, car, dit-il, ça fait très longtemps que ce genre de quantité n’a pas été saisi.
Concernant cette saisie de poulets, il y a une loi qui interdit leur importation en République du Mali. Il s’agit d’une part de lutter efficacement contre certaines maladies liées à leur consommation, telles que la grippe aviaire et d’autre part de préserver la santé des populations.
Ces chairs de volaille, Dieu seul sait comment elles arrivent dans notre pays. Le plus souvent, ce sont des volailles mortes ou qui proviennent des zones de calamités naturelles ou des zones de guerre où on trouve des endroits malsains.
Selon le chef de division Santé publique, Bamba Keïta, la loi interdit l’importation de chairs de volailles, car elle constitue une fraude. Une fois arrivée dans notre pays, elles sont vendues à un prix dérisoire et cela crée une concurrence déloyale.
De ce fait, cette lutte que l’Etat mène a pour but de promouvoir les opérateurs locaux et d’assurer le volet sanitaire et économique. «Nous savons que ce n’est pas fini et nous avons appris qu’il y a d’autres containers cachés», révèle-t-il. Avant d’indiquer que cette opération va continuer et il prévoit aussi de mener une lutte acharnée contre l’abattage clandestin des animaux à Bamako. Le chef de division Santé publique vétérinaire invite la population à une grande coopération pour éradiquer ce phénomène qui est un véritable casse-tête pour les autorités.
Seyni TOURE