La remise officielle aux autorités locales, de la deuxième phase du projet du Fonds fiduciaire “appui à la sécurité communautaire et à l’anti-braconnage dans la zone du Gourma” s’est tenue à Douentza.
Financé par les gouvernements du Royaume-Uni, du Canada et des Etats-Unis d’Amérique, le coût du projet est évalué à près de 560 millions de F CFA.
“La réserve des éléphants du Gourma a une population de plus de 300 éléphants. C’est le seul endroit du Sahel où l’on peut rencontrer des éléphants”, a confié le chef du cantonnement des Eaux et Forêts, le Commandant Ousmane Samassekou. Ce dernier a exprimé sa satisfaction après la mise en place d’une brigade mixte de lutte anti-braconnage, dont la mission première est de protéger les espèces sauvages et leurs habitats des braconniers, des contrebandiers et d’autres criminels.
Selon la Minusma, les principaux objectifs du projet sont de renforcer les capacités de deux brigades mixtes d’anti-braconnages composées de 35 hommes chacune (Gardes forestiers et FAMa), afin qu’elles contrôlent et sécurisent mieux la réserve. Le projet a ainsi fourni des équipements de communication et des moyens de transport dont quatre véhicules 4×4 et un avion Ultra-Léger-Motorisé (ULM).
Des sessions de renforcement des capacités, en appui aux Gardes forestiers et aux forces armées maliennes, ont également été fournies au cours de la première phase du projet et poursuivies au cours de la deuxième. Sur l’ensemble des deux phases se sont au total 140 Gardes forestiers qui ont été formés. Un mur d’enceinte de quatre hectares construit par Wild Foundation avec le soutien technique et financier de la section RSS-DDR de la Minusma à travers le fonds fiduciaire.
Diminuer de façon significative le braconnage
“L’ULM a été officiellement remis à l’Armée de l’Air et à la direction des Eaux et Forêts sous tutelle du ministère de l’Environnement et du Développement Durable en décembre 2018”, a déclaré Mme Fatou Dieng Thiam de la Minusma.
Le préfet du cercle de Douentza, Massa Sangaré, s’est félicité de la concrétisation de cette deuxième phase du projet “Appui à la sécurité communautaire et à l’anti-braconnage dans la zone de Gourma”, car, selon lui : “les efforts déployés par les deux brigades mixtes d’anti-braconnage à travers leurs patrouilles ont permis de diminuer de façon significative le braconnage. Pour mémoire, le dernier éléphant tué date du 18 octobre 2017 puis après, aucun cas de braconnage n’a été signalé, encore moins un braconnier appréhendé dans le Gourma”.
La superficie de l’espace appelé Gourma au Mali concerne trois régions (Mopti, Tombouctou et Gao). Cette zone s’étend sur 83 millions d’hectares (environ 83 000 km²), à l’Est du Mali, entre le fleuve Niger et la frontière du Burkina Faso.
Pour le Préfet du Cercle de Douentza, la réalisation d’infrastructures, notamment l’aménagement et la sécurisation de la piste d’envol dans son cercle pourra faciliter les opérations de lutte contre le braconnage par une surveillance aérienne.
M. Sidibé