Concertations des acteurs des éleveurs et les pêcheurs : Le ministre Ly Taher Dravé brille par son absence

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Si  le gouvernement du Mali ne prend pas en charge les difficultés des acteurs des filières bétail, viande, poisson et lait, il y aura sans nul doute de rupture de viande, de poisson, de poulets et du lait frais pendant le mois de Ramadan à venir. C’est en substance ce qui ressort des concertations qui ont eu lieu le jeudi  11  mai 2017  entre le secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Pêche, Youssouf Sanogo et les acteurs des filières bétail, viande qui attendaient de pieds fermes la patronne dudit département, Mme Ly Taher Dravé qui a brillé par son absence. 

L’objectif de réunion de haut niveau qui a enregistré la présence massive des représentants des organisations des filières bétail, poisson, volaille, poisson et lait, était d’identifier des contraintes afin de prendre des mesures pour un bon approvisionnement du marché en ces produits durant le mois de Ramadan à venir. Mais le ministre de l’élevage et de la pêche a fui les débats en les laissant entre les mains de son secrétaire général qui n’a pas pu convaincre les plaignants.

Au cours de la réunion, les acteurs de la filière volaille ont souligné les contraintes qui constituent de véritables tares  pour la filière volaille. Il s’agit entre autres, de l’absence  de centres de reproduction des œufs au Mali, de la cherté des œufs qui est lié à la cherté de  l’aliment volaille et l’absence  d’abattoirs appropriés de volaille.

Pire, il y a également l’importation frauduleuse des produits qui viennent d’horizons douteux, l’absence de chambres froides pour la conservation des œufs et l’augmentation des taxes sur l’importation des œufs.

S’agissant de la filière  bétail, les bouchers affirment que le bétail est cher et cela est dû à un certain nombre de facteurs dont l’exportation incontrôlée du bétail. S’ils sollicitent l’accompagnement du gouvernement durant le mois de Ramadan,  les éleveurs, quant à eux, demandent à l’Etat d’influencer le prix de l’aliment bétail qui est très cher. Cette situation impacte sur le prix du bétail.

Les éleveurs ont également dénoncé les tracasseries dans le transport du bétail et l’insécurité qui constituent des contraintes majeures du secteur. Ils demandent la création de numéros verts pour dénoncer certaines pratiques peu orthodoxes des agents de sécurité.

S’agissant de la filière poisson, elle est confrontée à un problème d’alevins lesquels ne sont  pas souvent de la bonne qualité. A cela s’ajoute le problème de  l’aliment pour poissons et celui de la recherche. Selon eux, il y a insuffisance de recherche en matière de pisciculture au Mali, ce qui fait que les acteurs travaillent dans la confusion.

« Si ces problèmes sont gérés, tous les Maliens auront du poisson à tout moment et à des prix très bas”, a déclaré un responsable de la filière.

A noter que 510 tonnes de poisson frais et 280 tonnes de poisson  fumé sont acheminés à Bamako par jour. Malgré tout, le prix du kg de poisson frais varie entre 2000 et 4 000 FCFA. Ces prix sont liés à l’augmentation des taxes et autres tracasseries à l’importation.

Et, plus de 10 000 litres de lait frais sont produits  par jour à Bamako et environs.  Le problème majeur du secteur demeure la conservation. Les autres problèmes sont liés à l’élevage surtout à la cherté de l’aliment bétail.

Le secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Pêche, Youssouf Sanogo a rappelé que le département est là pour les intérêts des acteurs de l’Elevage et de la Pêche, mais sans convaincre les acteurs qui sont restés à leur faim.

En tout cas, il a assuré que  les difficultés évoquées seront soumises au Premier ministre lors de la réunion interministérielle afin que des solutions appropriées soient prises durant le mois de Ramadan pour le bonheur des populations.

A.D

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