Bien qu’il dispose l’un des cheptels le plus important (estimé à 12 474 462 têtes de bovins, 20 142 677 têtes d’ovins, 27 810 553 têtes de caprins, 1 265 915 camelins) de l’Afrique de l’ouest, des chiffres qui lui octroient le 1e rang dans l’espace Uémoa et au 2e rang dans l’espace Cédéao, après le Nigeria, l’exportation de la viande rouge vers les pays limitrophes suscite encore peu d’engouement.
Selon les données de la direction nationale des productions et Industries animales (DNPIA), en 2020, les exportations, au niveau de la filière bétail viande restent dominées par l’exportation du bétail sur pied, des cuirs et peaux sur les marchés de la sous-région.
Le flux monétaire engendré par les exportations du bétail se chiffrait en effet, à 107, 489 milliards de FCFA en 2020 et représentait 21,19% du montant total des exportations du Mali, estiment les mêmes sources.
En session ordinaire, lundi 14 février au ministère de l’Industrie et du Commerce, les membres du comité de pilotage du Programme de développement à l’exportation de la viande du Mali (Prodevim) ont plaidé pour « la réduction drastique » de l’exportation du bétail sur pied au Mali. Le programme propose, en contrepartie, la création des conditions pour le développement de la production d’une viande saine.
« La construction des abattoirs et les infrastructures nécessaires au conditionnement et au transport de la viande », est l’une des propositions faites par le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, Adama Yoro Sidibé.
Kadiatou Mouyi Doumbia