Aviculture : Le filon des pigeons de races

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Depuis belle lurette au Mali, la recrudescence du taux de chômage incite la jeunesse à explorer diverses pistes d’entrepreneuriat. Dans ce vaste secteur, l’aviculture, aux yeux de nombreux jeunes maliens, constitue le domaine d’investissement le plus sûr et à moindre cout, singulièrement celui des pigeons de races devenu une aubaine inespérée.

En effet au Mali, la colombiculture (élevage des pigeons) est un filon très rentable. Si au début des années 2 000 la paire de pigeons ne dépassait pas 1 000 F CFA, aujourd’hui la rentabilité financière des pigeons issus de croisement de races connait une hausse fulgurante. Selon les variétés de pigeons, le prix de la paire est compris entre 15.000 FCFA à 1.500. 000 FCFA.

Lamine Diakité, un footballeur professionnel résidant à Sirakoro Meguetan, explique qu’il s’occupait d’élevage de pigeons depuis son enfance en dilettante et à perte jusqu’à l’apparition des pigeons d’ornements ou de races. Sa passion jadis désintéressée pour les oiseaux s’est ainsi transformée en course aux revenus très conséquents. Selon notre interlocuteur, le juteux commerce des variétés de pigeons (Nyankafe, Métisse, Crepan, Capucin, Gorguero, Lahore, Afro, Mondain, le voyageur, le Texan ou King,  Tambour, Boulant) lui permet même d’embrasser d’autres petites activités génératrices de revenus.

Idem pour Alou Traoré alias Benkè, un autre jeune éleveur de pigeons surnommé à Sirakoro Meguetana Boulant Benkè à cause de sa passion pour ces oiseaux particuliers. L’élevage des pigeons d’ornements procure à ce jeune chef de famille un bénéfice plus important que son métier de menuisier métallique. Pour Moussa Coulibaly et Allaye Camara, résidant respectivement à Moribabougou Droit et Kalaban-Coura, les pigeons de races sont sans nul doute le meilleur domaine d’investissement. Et pour cause, ils comptent sur les retombées de cet élevage lucratif pour les aider sur le long terme à réaliser leurs rêves.

Comme il est loisible de le comprendre, les pigeons issus de croisement de races en provenance des quatre coins du monde constituent de nos jours un créneau porteur pour une jeunesse en proie au de désœuvrement. Mais l’activité a besoin d’être mieux encadrée et durablement valorisée pour être une réponse plus efficace au chômage dont les proportions dépassent l’entendement.

Ousmane Tiemoko Diakité

 

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