Affaire de la subvention de l’aliment bétail : Les professionnels de la filière bétail, viande et lait enterrent la hache de guerre

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Suite à la conférence de presse des professionnels  de la filière bétail-viande et lait la semaine écoulée, accusant le ministre Dr. Kané Rokia Maguiraga de rendre compte sur leur compromis de 4 milliards de FCFA qui devraient servir le financement de l’aliment bétail ; le  ministère de l’Elevage et de la Pêche a, par  souci de bonne collaboration, tenu une rencontre d’information dont le but était d’éclairer la lanterne des membres de la commission de l’aliment bétail sur leur différend. Mais, déjà au sortir de la rencontre, la commission de l’aliment bétail a dit avoir compris la substance du problème et promet sa bonne foi et à enterrer la hache de guerre.

Nous sommes le jeudi 14 mai 2020, dans la salle de conférence du département en question pour la rencontre d’information entre les membres du ministère d’une part et d’autre part ceux de la  commission de l’aliment bétail qui avait accusé lors de leur sortie médiatique leur  ministre de tutelle, Dr. Kané Rokia Maguiraga, sans avoir compris le fond du problème, la semaine écoulée. Laquelle rencontre était présidée par le secrétaire général du département, Dr. Mahamadou Sylla, en présence de certains membres de son staff.

D’entrée de jeu, pour la décrispation de la tension, le secrétaire général du département a demandé à la commission de dire tout sans tabou pour la bonne résolution du problème qui les oppose. Ainsi, la commission a demandé un audit pour justifier les fonds qui leur ont été alloués et invite le gouvernement à l’exécution des points d’accord convenus entre les deux parties.

Il s’agissait, selon les membres de la commission la subvention du gouvernement aux aliments bétails qui s’élève à quatre milliards de FCFA (4 milliards de FCFA) volatilisés au niveau du ministère de l’Elevage et de la Pêche, la mise à l’écart des vrais acteurs de la filière et la non-exécution des accords convenus entre le gouvernement et les vrais acteurs, entre autres. Une fois ces points sur la table, le secrétaire général du département de tutelle, Dr. Mahamadou Sylla, a tout suite expliqué que son ministre n’est pour rien, mais a réaffirmé sa bonne foi de diligenter le problème pour le bonheur tous les Maliens.

«Puisque l’Etat est une continuité, c’est pourquoi, Dr. Kané Rokia Maguiraga s’investit de jour comme de nuit pour que les professionnels des filières bétail, viande et lait puissent être dans leur droit le plus rapidement possible. Sinon, elle est venue trouver au département ce problème. Mais depuis qu’elle est là, elle n’a cessé d’entreprendre les initiatives pour pallier le problème. Le montant à laquelle vous faites allusion ne s’est jamais volatilisé, mais les tractations sont en cours pour éponger le crédit des années antérieures et à mettre à disposition le produit de cette année. Pour votre information, ces dettes contractées par notre département ne sont pas celles de la ministre actuelle, mais elle compte payer d’abord afin d’assurer la continuité de l’Etat…», a fait savoir Dr. Sylla, avant d’inviter ses collaborateurs (les professionnels des filières bétail, viande et lait) à la retenue, surtout en cette période difficile pour le Mali.

Aussi, la commission a par ailleurs attiré l’attention des autorités sur les menaces qui planent sur le cheptel du Mali si rien n’est fait. En effet, suite à son préavis de grève, la commission aliment bétail (composée des professionnels des Filières bétail, Viande et lait) s’était réunie avec le gouvernement du Mali, représenté par plusieurs ministères, les 16, 18, 19 et 27 et 8 mars 2019 autour de 14 points  de revendications. Il s’agissait d’arrêter immédiatement les exactions subies par des éleveurs et leurs biens et punir les auteurs des exactions ; exiger l’application stricte de la loi portant sur la charte pastorale et le décret sur la transhumance sur toute l’étendue du territoire malien ; faciliter l’acquisition des moyens de transports adéquats de la viande ; désarmer les détenteurs des armes et arrêter le massacre des éleveurs partout au Mali ; dédommager les victimes éleveurs de la crise actuelle ; faciliter l’acquisition des moyens de transports adéquats de la viande ; faciliter le retour et la réinstallation des éleveurs déplacés ; impliquer les acteurs de la filière bétail-viande et lait dans toutes les prises de décision les concernant ; créer la loi portant sur la criminalisation du vol de bétail ; donner des points de vente aux marchands de bétail dans toutes les communes du District de Bamako ; responsabiliser les filières bétail-viande et lait dans la gestion de la subvention de l’aliment bétail ; subventionner le vaccin de la fièvre aphteuse ; lutter contre le feu de brousse (criminaliser) ; assurer la sécurité des professionnels de la filière bétail, viande, lait et leurs biens partout où qu’ils soient ;  faciliter la transformation, la commercialisation et conservation du lait au Mali.

Selon les membres de la commission, au cours des débats, il y a eu accord sur au moins 13 points, à savoir, exiger l’application stricte de la loi portant sur la charte la responsabilisation des filières bétail-viande et lait dans la gestion de la subvention de l’aliment bétail ; faciliter l’acquisition des moyens de transports adéquats de la viande ; impliquer les acteurs de la filière-viande et lait dans toutes les prises de décisions les concernant ; créer la loi criminalisant du vol de bétail ; donner des points de vente aux marchands de bétail dans toutes les communes du District de Bamako ; subventionner le vaccin de la filière aphteuse ; lutter contre le feu de brousse ; faciliter la transformation, la commercialisation et la conservation du lait. Malgré ces accords, aucun d’entre eux n’a fait l’objet de satisfaction ont indiqué les membres de la commission.

Pour apporter des éclairages à certaines zones d’ombres évoquées par la commission ci-dessus, le secrétaire général du ministère Dr. Mahamadou Sylla va au-delà de ces accords, pour dire ils ont été surpris d’entendre que la subvention accordée à l’aliment bétail par le gouvernement a été utilisé pour d’autres fins au niveau de leur département mais, il a rassuré à ses interlocuteurs à avoir confiance à eux car, son ministre ne sera jamais dans ces jeux-là.  «Tout est en train d’être mis en œuvre pour vous donner vos dus…», a-t-il répété.

Ce qu’il faut retenir de cette rencontre d’information entre les deux parties,  c’est que déjà au sortir de la rencontre, les membres de la commission aliment bétail disent avoir compris la substance du problème et promettent leur bonne foi à enterrer la hache de guerre pour le bonheur de tous.

Ousmane DIAKITEaliment bétail

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2 COMMENTAIRES

  1. l’Etat à intérêt à fixer un prix pour les aliments bétail et mettre des commissions en place pour le contrôle des prix , le problème est connu par tous les maliens, nous sommes acteurs et administrateurs en même temps et cela ne marche pas dans un pays normal, c’est dans tous les secteurs de développement du pays notamment dans le domaine du transport, de l’agriculture , de l’élevage et du commerce. ça ve se dégénérer un jours et les voleurs perdront tout en une matinée

    • Bonsoir

      Les Occid€ntaux qui jouent sans cesse les vierges éffarouchées font du dumping-Trumping à tout va !

      lemonde.fr/entreprises/article/2018/04/11/le-volailler-doux-condamne-a-rembourser-82-millions-d-euros-pour-des-aides-europeennes-indues_5284157_1656994.html

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