7 millions 552 mille francs CFA, c’est la somme attestant le résultat d’exploitation positive de l’Abattoir Frigorifique de Sabalibougou (A.F.S.). L’information est tombée la semaine dernière à l’issue de la deuxième Session du Comité de Pilotage. S’il ya quelques motifs de satisfécits, de nombreux problèmes restent aussi à craindre comme la recrudescence de l’abattage clandestin et le transport de la viande, dans de mauvaises conditions dans le District de Bamako. Il faut, pour tout dire, une sentinelle vigilante contre des pratiques qui sapent les règles de l’hygiène alimentaire.
La cérémonie d’ouverture était, en effet, présidée par Dr Mody Kanouté, Chef de Cabinet du Ministère délégué Chargé de l’Elevage, de la Pêche et de la Sécurité Alimentaire, en présence du Coordinateur de l’Abattoir, des membres du Comité de Pilotage et autres plusieurs personnalités.
Une présence effective que Dr Mody Kanouté a chaleureusement remerciée dans son allocution et qui témoigne de l’engagement des uns et des autres pour faire de l’abattoir un des pôles de réussite de la Commune.
Continuant, il a rappelé également les moments forts de la première session qui s’est tenue au mois de mars 2013 Selon lui, ladite session était consécutive à la mise en place de l’administration provisoire après la résiliation du contrat de concession de la société Djiékanou-Invest-SA.
Néanmoins, elle a pu jouer le rôle majeur d’avoir balisé la voie pour que soit mise en place une structure qui gère selon les règles de l’art .
Motifs de satisfécits
« Nous notons avec un réel plaisir l’installation de l’Administration provisoire et la réalisation d’importants progrès en matière de salubrité, d’hygiène et d’assainissement à l’abattoir », s’est réjoui. Dr Kanouté, représentant le ministre.
A l’en croire, les résultats engrangés dans le cadre de l’Administration provisoire au cours de l’année écoulée sont entre autres : la régularisation de la situation des travailleurs qui remplissaient les conditionnalités requises par la signature de leur contrat et leur inscription à l’INPS et l’adhésion à l’AMO ; la réalisation d’un séchoir de sang permettant à l’abattoir de valoriser le sang surtout de lutter contre la pollution de l’environnement ; la réalisation d’un grand Silo pour le stockage du contenu des panses ; l’acquisition d’un pistolet pneumatique et la mise en place d’un système de comptabilité répondant aux normes SYSCOA.
Recettes générées
Quant aux résultats d’exploitation au terme de l’exercice 2013, ils font ressortir, les recettes générées par les redevances d’abattage de 242.952.220 FCFA. Les dépenses relatives aux travaux de réhabilitation, d’équipement au fonctionnement de l’abattoir et aux salaires des ouvriers s’élèvent à 235.310.233 FCFA. Ce qui fait apparaitre un résultat d’exploitation positive de 7.552.212 FCFA.
En ce qui concerne l’année 2014, le budget prévoit en recettes 238.188.000 FCFA et en dépenses la somme de 237.327.796 FCFA. A en croire Dr Mody Kanouté.
L’abattage clandestin
Le constat est très amer à Bamako et les populations sont beaucoup plus exposées au regard du laisser-aller. Il s’agit notamment de la recrudescence des abattoirs clandestins à Bamako et Kalabancoro et l’introduction anarchique de la viande foraine dans le District de Bamako, la vétusté et l’insuffisance de matériels et d’équipements, l’inexistence de moyen de transport approprié de la viande, la faiblesse des redevances d’abattage entre autres.
Pour préserver la santé des populations, il ya lieu de dresser une sentinelle vigilante qui sanctionnerait avec la dernière rigueur les pratiques clandestines dans le secteur de la boucherie au Mali. Dr Mody KANOUTE à la deuxième session du Comité de Pilotage, a tiré sur la sonnette d’alarme, mais ce qui est loin d’être suffisant. Il faut que les acteurs acceptent de changer de fusil d’épaule.
Mountaga DIAKITE