Le Mali abrite, du 15 au 19 novembre 2018, les travaux de l’édition 2018 de la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA. Cette rencontre vise à évaluer le Mali sur ses capacités d’internalisation et de mise œuvre de 116 réformes et 16 projets communautaires. La cérémonie d’ouverture des travaux a enregistré, le jeudi 15 novembre dernier, à l’hôtel Radisson Blu, la présence de la représentante du ministre de l’Economie et des Finances du Mali, Mme Barry Awa Sylla, du représentant résident de l’UEMOA au Mali, Mamadou Moustapha Baro et des membres de la délégation de la commission de l’UEMOA.
Il faut noter que cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la décision des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’organisation UEMOA d’approfondir l’intégration régionale afin de parvenir, à terme, à un développement économique, social et humain harmonieux. Cependant, il convient de rappeler que la revue réalisée en 2017 a permis de noter des avancées significatives en matière de transposition et d’application des réformes communautaires. En effet, les performances enregistrées révèlent un taux moyen de mise en œuvre des réformes de 62% à l’échelle de l’Union, dont 66% au titre de la gouvernance économique et la convergence, 63% au titre des réformes sectorielles et 57% pour le marché commun.
Dans son allocution, le représentant résident de la commission de l’UEMOA au Mali, Mamadou Moustapha Baro, a indiqué que l’édition 2018 vise l’évaluation de la performance des Etats dans l’application des réformes communautaires. Selon lui, elle permettra de relever les résultats atteints et les difficultés auxquelles les Etats membres sont confrontés afin que des solutions idoines soient apportées dans le but de d’améliorer la compétitivité de leurs économies et leur potentiel de croissance économique. Pour sa part, la représentante du ministre de l’Economie et des Finances du Mali, Mme Barry Awa Sylla a expliqué que le Mali sera évalué, au cours des travaux de cette revue annuelle, sur ses capacités d’internalisation et de mise œuvre de 116 réformes et 16 projets communautaires.
Pour elle, c’est une occasion de revisiter en profondeur les réformes et politiques communautaires pour connaître la nature précise des lenteurs qui affectent leur mise en application au Mali. « L’exercice d’auto-évaluation de la transposition et de la mise en œuvre des réformes communautaires que nous avions mené à l’interne a permis de faire ressortir deux points de préoccupation sur lesquels je demanderais aux évaluateurs de l’UEMOA une bienveillance appréciation des efforts accomplis par le Mali. Il s’agit : de la problématique de la transposition partielle de la directive n°01/2011/CM/UEMOA portant régime financier des collectivités territoriales au sein de l’UEMOA. Il conviendrait d’indiquer que le Mali a décidé de transposer cette directive par voies législative et réglementaire. Les dispositions relevant du domaine législatif ont ainsi été intégrées dans la Loi n°051 du 02/10/2017 portant code des collectivités territoriales ; celles relevant du domaine règlementaire ont été prises en charge dans un projet de décret qui est en cours d’adoption. De la mise en œuvre de la recommandation de la revue 2017 relative à la prise en compte de la spécificité des pays de l’hinterland dans l’application des textes relatifs au transport maritime. » a-t-elle dit.
Moussa Dagnoko