Economie : Les pays du Maghreb à la conquête de l’Afrique de l’Ouest

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Les pays du Maghreb se sentiraient-ils de plus en plus africains ? L’on pourra répondre par la positivité. Une course serait même engagée entre le Maroc, l’Algérie et la Tunisie pour conquérir leurs parts du marché de l’Afrique de l’Ouest qui représente plus de 300 millions d’habitants.

 Dans la quête de nouveaux débouchés dont regorge l’Afrique de l’Ouest, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ont incontestablement pris une longueur d’avance. Le roi Mohamed VI multiplie les voyages sur le continent en compagnie de nombreux acteurs économiques de son pays. Rabat a mis à contribution ses institutions financières et a déjà conclu de nombreux accords avec ses partenaires de l’Afrique de l’Ouest dans les secteurs des télécoms, des banques, de l’assurance, des mines et de la production agricole. C’est enfin au tour de la Tunisie, de se lancer dans la course. Ceci afin d’avoir sa part de gâteau. Et c’est le Premier ministre tunisien qui a pris son bâton de pèlerin pour faire le tour des pays de l’Afrique au cours de la semaine dernière. La Tunisie, elle veut consolider les acquis de sa stratégie commerciale en direction des marchés africains. Son principal atout, l’économie numérique.
Tunis mise surtout sur le développement du marché intérieur africain qui impliquera davantage de services. Comme l’Algérie, ce pays voudrait intégrer au plus vite le marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) pour écouler ses produits alimentaires, ses matériaux de construction et ses services informatiques.
Le Maroc aux portes de la Cedeao

           
Le Royaume chérifien, après avoir retrouvé sa place au sein de l’Union africaine, frappe désormais à la porte de la Cedeao, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest dont il veut devenir membre à part entière. C’est un marché de plus de 300 millions de personnes.      Dans cette course effrénée de positionnement, l’Algérie veut rattraper son retard.Plusieurs opérateurs économiques algériens se tournent désormais vers l’Afrique de l’Ouest pour y investir. Selon le journal El Watan qui évoque une prise de conscience tardive, «ils commencent à s’activer au Sahel dans la perspective d’y placer leurs produits et d’y trouver des relais de croissance à leurs entreprises».  L’Algérie a sonné la charge en matière d’investissement en Afrique, écrit El Watan qui rappelle que ce pays dispose actuellement de l’un des plus importants réseaux de télécommunications du continent. Un secteur considéré comme hautement stratégique pour les deux ou trois décennies à venir.« L’Algérie est l’un des moteurs politiques et financiers pour la construction de la route transsaharienne pour laquelle elle a déjà investi plus de 3 milliards de dollars », rappelle El Watan. D’une longueur de 10.000 km, la route transsaharienne devrait être terminée en 2018. Elle doit relier Alger à Lagos en passant par la Tunisie, le Mali, le Niger et le Tchad.
Mais l’Algérie désire avancer ses pions au-delà de l’Afrique de l’Ouest. Des négociations seraient en cours pour une adhésion au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), le plus grand bloc régional d’Afrique qui regroupe une vingtaine de pays avec une population totale estimée à 625 millions d’habitants.
Mais pourquoi cette « ruée maghrébine vers les pays de l’Afrique de l’Ouest » et partant l’Afrique noire. Il urge que les décideurs africains face aussi beaucoup attention.  Car il s’avère impérieux, que les blocs régionaux du continent aient le contrôle de l’agenda de ce mariage qui leur est désormais proposé.

Assi de Diapé

 

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