L’Agence de gestion du fonds d’accès universel (AGEFAU), a tenu le mardi 18 juillet 2017 la première session ordinaire de son conseil d’administration. Présidée par le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, M. Arouna Modibo Touré, la rencontre s’est déroulée dans la salle de conférences dudit département en présence des autres administrateurs de l’Agence. Les points inscrits à l’ordre du jour étaient l’examen des documents issus de la session inaugurale du conseil d’administration, la grille salariale, les projets de programmation d’activités et du budget 2017 ainsi que celui de règlement intérieur du conseil d’administration.
Pour le directeur général de l’AGEFAU, M. Souhahébou Coulibaly, l’objectif global de l’agence pour l’année 2017 est le démarrage de la mise en œuvre effective du service et de l’accès universel aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication au Mali. Il soulignera que son Agence ambitionne de faire des TICS le dénominateur commun dans notre pays, tout en réduisant la fracture numérique.
Quant à M. Arouna Modibo Touré, ministre de l’Economie numérique et de la Communication, il a, dans son discours, affirmé que l’Agence de gestion du fonds d’accès universel est une structure sur laquelle les plus hautes autorités du pays fondent de réels espoirs. Et cela, dans le cadre de la stratégie nationale de réduction de la fracture numérique. Notons que la création de l’AGEFAU, est l’expression forte de la volonté de rendre disponibles et accessibles aux populations de l’ensemble du territoire de notre pays, les services de téléphonie et des technologies de l’information et de la communication.
La mise en place de l’agence trouve son fondement et sa justification dans la volonté du gouvernement de réduire les effets des coûts prohibitifs des investissements dans le domaine des TIC. Avec le souci de les mettre à la disposition des couches défavorisées et d’assurer la couverture des zones non desservies.
Il est clair que le Mali accuse beaucoup de retard en termes de réduction de la fracture numérique et cela n’a pas été omis par le ministre. Il indiquera que le taux de couverture téléphonique du territoire national est seulement de 56% et celui de la population est estimé à 78,11%. Malgré les efforts consentis par les deux opérateurs de téléphonie mobile, à savoir Orange/Mali et Malitel, pour étendre leur réseau à d’autres localités, le ministre Touré a estimé que la couverture du territoire national peine à se concrétiser. Et que l’usage généralisé de l’Internet au Mali bute sur des contraintes qui ont pour noms manque d’équipements, coût élevé de communication et faible taux d’alphabétisation. «Seuls les centres urbains bénéficient d’une couverture plus ou moins satisfaisante», a-t-il noté. Le tout, pour dire que le fossé numérique est important et qu’il faut agir impérativement pour le réduire de façon significative. «L’Etat, avec des moyens du bord, s’inscrit dans une dynamique d’apporter des réponses pertinentes et appropriées aux difficultés susmentionnées préoccupantes», annonce-t-il. En outre, dit-il, «le gouvernement s’appuiera sur l’AGEFAU pour assurer une couverture téléphonique à hauteur de souhait qui permettra de prendre en compte les besoins de communication des groupes socio-professionnels et le renforcement des capacités dans la stratégie du service universel, dont l’internet mobile, à travers les projets qui seront initiés».
Le ministre en charge de l’Economie Numérique, se basant sur les résultats des travaux de recherche, dira que la réduction du coût de communication du mobile génère des bénéfices économiques substantiels. Laquelle réduction influencera positivement sur l’amélioration et l’efficacité de l’agriculture, sur le marché du travail, le commerce, la production de biens, l’emploi et l’orientation des consommateurs. En plus, indique-t-il «l’utilisation de la téléphonie mobile facilite le contact entre les personnes et les groupes sociaux et contribue plus rapidement à apporter de l’assistance à la population en cas de sinistre ou de catastrophe. Elle constitue aussi un outil qui sert à renforcer le dialogue, la compréhension et la solidarité entre les différentes couches de la société.
Alors, vivement des actions idoines pour réduire efficacement cette fracture numérique qui existe au Mali.
Dieudonné Tembely