ECONOMIE : Notre monde en 2007

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Les assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international ont pris fin dans la cité Etat, Singapour, le mercredi matin 20 septembre.

Dans son discours de clôture, le directeur général du Fonds, Rodrigo Rato, a souligné la nécessité d’une vaste réforme interne dont l’objectif serait de « rendre le FMI plus représentatif de l’actuelle économie mondiale ». Les Etats membres ont approuvé à 90,6 % une hausse des droits de vote de quatre d’entre eux (Chine, Corée du Sud, Mexique et Turquie), qui souffraient d’une sous-représentation flagrante au sein de l’institution. La Turquie a par ailleurs été choisie pour accueillir à Istanbul la prochaine réunion annuelle à l’étranger en 2009.

Selon les responsables du FMI, il n’y a actuellement aucune crise financière à gérer, car l’économie mondiale se porte bien. Les pays d’Asie et d’Amérique latine, mauvais payeurs, ont même remboursé leurs dettes ou respectent en tout cas le planning de payement. Si l’embellie générale se profile pour le monde, l’Afrique est un peu oubliée. La grande décision, après l’annonce de la situation économique mondiale, a été la reforme du FMI. A ce niveau, rien n’est prévu pour notre continent. L’Afrique va continuer a avoir deux votes comme par le passé, même s’il y a des promesses de réfléchir à la question. « L’Afrique devra attendre la deuxième étape du chantier de réformes ouvert à Singapour, au cours de laquelle seront redéfinis les critères retenus pour calculer le poids des 184 Etats membres », annonce-t-on.

Les institutions de Brettons Woods soufflent sur leurs 61 bougies. Et depuis, le système FMI, qui consiste en un mode de calcul compliqué, reste sous la domination de l’Europe et des Etats-Unis.

Alexis Kalambry, (envoyé spécial à Singapour)

Le Mali en tourisme ?

Certains membres de la délégation officielle malienne ont servi de compléments d’effectif, ne comprenant souvent même pas de quoi il était question. Normal, à Singapour, notre pays n’avait même pas pris le soin de réserver des bureaux qui étaient pourtant gratuits. Il fallait juste payer la location des ordinateurs.

Cependant, les rares responsables des milieux d’affaires savent de quoi il est question. « Personne ne vient ici pour l’Assemblée générale », affirme un opérateur économique malien. Il donne la clef pour comprendre les rencontres. « Je participe depuis des années maintenant aux Assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale. Ce qui est important, ce sont les discours du directeur du FMI et du président de la BM qui permettent de comprendre l’orientation du monde pour l’année prochaine. L’avantage, c’est qu’en venant ici, on économise 10 voyages dans l’année. C’est un lieu de rendez-vous de tous les responsables financiers. C’est la seule occasion pour voir tout le monde à la fois », indique-t-il.
A. K.

La Chine en première ligne

La Chine bénéficie des reformes, mais elle est critiquée par les Européens et les Américains. Ces derniers lui ont demandé de réévaluer sa monnaie pour qu’elle reflète la vraie valeur de son dynamisme économique. Ce qu’elle n’a pas voulu. Les Asiatiques soutiennent la Chine, trouvant là l’occasion de tenir tête aux USA. Autre point de discorde, la présidence du FMI comme celle de son institution sœur, la Banque mondiale, que les Américains et les Européens se réservent selon un accord « non écrit ».

En effet, le directeur du FMI est toujours Européen, alors que les USA sont toujours à la tête de la Banque mondiale. Une situation que la Chine, aidée en cela par les autres, veut changer.

A. K.

Tout n’est pas perdu pour Doha

Le cycle de négociation commerciale multilatérale de Doha, au niveau de l’OMC, pourrait reprendre. C’est du moins une information qui filtrait à Singapour. Et le mois de novembre est même avancé pour « tout remettre sur le tapis ».

A. K.

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