Pour une bonne mise en œuvre du Plan National d’Action sur l’Efficacité de l’Aide (PNAEA), un atelier de formation sur les techniques d’élaboration des Cadres de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) à l’endroit des cadres des cellules de planification et ceux des Directions Financières et Matérielles (DFM), s’est tenu le lundi 3 mars au Centre du Secteur Privé.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Bakary Coulibaly, chargé de mission auprès du ministère délégué chargé du budget et par M. Amadou Mamadou Dembélé, président du Secrétariat à l’Harmonisation de l’Aide (SHA).
Prenant la parole, M. Coulibaly a, tout d’abord, remercié « au nom du gouvernement du Mali, tous les partenaires techniques, singulièrement ceux qui ont bien voulu accepter de financer les CDMT » à travers le Fonds Commun de Renforcement des Capacités du Secrétariat à l’Harmonisation de l’Aide (SHA).
Ensuite, il a justifié l’application de cette directive budgétaire : « compte tenu de la mobilité des agents au sein de l’administration, un renforcement des capacités des cadres des départements ministériels et singulièrement ceux qui ont la charge du suivi et de l’évaluation des projets et programmes de développement est nécessaire » a-t-il expliqué.
Puis, le chargé de mission auprès du ministère délégué chargé du budget a réitéré le souci majeur des nouvelles autorités en ce qui concerne les mécanismes budgétaires nationaux. Il s’agit de toujours rester dans le cadre de la Gestion Axée sur les Résultats (GAR). Cette volonté découle de l’engagement donné par le Gouvernement aux partenaires techniques et financiers « d’évoluer progressivement vers l’aide budgétaire, aussi bien global que budgétaire, conformément aux principes de la Déclaration de Paris sur l’Efficacité de l’aide et du Partenariat de Busan pour une coopération efficace au service du développement. »
Il a terminé son discours en mettant l’accent sur l’aspect innovateur du CDMT. Selon lui, ce sont « des outils indispensables pour le suivi et l’évaluation, non seulement de la politique sectorielle des différents départements, mais aussi de la politique de développement socio économique du pays ».
A noter que la programmation budgétaire dans notre pays a, longtemps, consisté en l’exécution de plans impératifs sur le long terme et en la mise en place de programmes d’ajustements structurels. Ces pratiques ont eu comme conséquence l’affaiblissement du processus budgétaire par l’écart croissant entre les besoins et les ressources disponibles. C’est ainsi que de nombreux pays africains, dont le nôtre, ont commencé à inclure les CDMT dans la mise en œuvre des Documents Stratégiques de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Les CDMT sont donc une grande innovation dans le cadre des réformes budgétaires. Son application permettra de dépasser le cadre restreint d’un cycle budgétaire annuel et d’introduire une forme de gestion axée sur les résultats. Aujourd’hui, 27 départements disposent d’un CDMT au Mali.
Ahmed M. Thiam