Economie nationale : Des défis à relever

0
FMI: Economie nationale : Des défis à relever
Le siège du FMI à Washington

Malgré le recouvrement de l’intégrité territoriale et le retour d’une relative stabilité dans les régions nord du Mali, la croissance, telle qu’envisagée en 2013, n’est pas au rendez-vous. Elle n’a été que de 1,7% à cause d’une pluviométrie défavorable et d’une mauvaise récolte qui ont considérablement freiné l’élan des industries et entreprise maliennes.

 

Mais, l’espoir semble n’être pas perdu.  Cette année, grâce à la reprise de l’aide internationale, le Fonds Monétaire Internationale (FMI) prévoit une croissance de 6,5%.

 

Grâce à une bonne saison de pluies et à la hausse des prix de l’or, notre pays avait pu éviter la récession atteignant même une croissance de l’ordre de 5 % en 2012. Le faible taux enregistré, l’année dernière, inférieur à l’accroissement de la population, prouve que la majorité des maliens s’appauvrissent. Le FMI, partenaire économique et financier du Mali, préconise une nette diminution des dépenses fiscales et la révision des tarifs d’électricité.

En effet, selon l’organisme international, la subvention annuelle que reçoit l’Energie du Mali (EDM) est trop importante. Malgré cela, la société est incapable de fournir convenablement les usagers en électricité. De plus, elle perd beaucoup d’argent. Elle vend son kilowattheure à 95 F CFA alors qu’elle lui coûte 145 F CFA. De ce fait, l‘EDM n’a pas les moyens d’investir pour apporter l’électricité à la grande partie de la population malienne.

 

Sur le plan des dépenses publiques, selon le FMI et la Banque Mondiale, les recettes de l’Etat ont été inférieures de 5% à cause de la baisse du prix de l’or en 2013 et les faiblesses de l’administration fiscale,. Pour pallier aux lacunes fiscales du Mali, tous les responsables de l’administration des impôts ont été remplacés. Le recoupement en cours des informations du fisc, des douanes et des marchés publics permettra de réévaluer les impôts des sociétés à leur juste valeur.

 

Quant à l’aide internationale, pour une meilleure efficacité, elle devra couvrir l’ensemble du territoire national et surtout le Nord lourdement affecté par la crise. Le développement de cette région ne se heurte pas qu’au défi sécuritaire. En effet, il est difficile de savoir quelle activité génératrice de revenus peut être mise en place pour des populations, en grande partie, nomades. De ce fait, les services publics sont également difficiles à mettre en œuvre. Egalement, dans cette région, il est nécessaire de lutter contre les trafics qui nuisent énormément aux finances de l’Etat.

 

Le développement du Nord comme du reste du pays passe par une aide internationale ouverte et soutenue. Dans le cadre du Plan de Relance Durable pour le Mali, cette aide obtenue à la Conférence de Bruxelles le 15 mai 2013, s’élève à 3,25 milliards d’euros sur cinq ans. Pour sortir du gouffre financier et économique dans lequel notre pays se trouve,  les nouvelles autorités devront veiller à la bonne mise en œuvre de cette aide.

 

Ahmed M. Thiam 

 

Commentaires via Facebook :