Economie Malienne : Une croissance de 6,3 % pour 2014

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Selon un rapport du gouvernement, l’économie malienne devrait enregistrer un taux de croissance économique de 4,8 % en 2013 et de 6,3 % en 2014. Ces chiffres sont dus à la normalisation de la situation socio-politique et à la reprise de la coopération.

 

 

Une bonne nouvelle n’arrive jamais seule dit-on. Dans le sillage d’une transition politique pour l’instant réussie, le Mali semble retrouver le chemin de la croissance économique avec des taux de 4,8 et 6,3 % prévus respectivement pour l’année 2013 et 2014. C’est ce qui ressort des travaux de la Revue du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) pour la période 2012 – 2017, révisé et publié le 14 août dernier.

 

 

Cette croissance soutenue est imputable aux tendances favorables de la production agricole, à l’essor de la production aurifère, au regain d’activité dans le secteur des BTP et au renforcement de l’offre d’énergie électrique, indique le rapport du gouvernement.

 

 

La reprise effective de la coopération avec des partenaires techniques et financiers n’est pas non plus étrangère à ce rebond.

En 2012, l’économie malienne avait enregistré une forte récession avec un taux de croissance du PIB de – 1,2 % pour une prévision initiale de 5,6 %, relève le rapport, notant que les secteurs d’activité les plus affectés par la crise sont l’industrie et le BTP ainsi que le tertiaire, notamment le commerce et le tourisme. L’année 2012 aura également été marquée par une hausse du taux d’inflation, un recul du taux de scolarisation et un nombre d’emplois en baisse par rapport à 2011. À condition que la situation du pays reste stable, cette nette amélioration devrait se concrétiser.

 

 

Le taux d’inflation est passé ainsi de 3,1% en 2011 à 5,3 % en 2012, une hausse due en grande partie à la mauvaise campagne agricole 2011-2012, ajoute le document, faisant remarquer que le taux de pauvreté en 2012 a été de 42,7%.

 

 

Dans le domaine de l’éducation, le taux brut de scolarisation au premier cycle du Fondamental est passé de 81,5% en 2011 à 78,3 % en 2012, un recul qui s’explique par le niveau de la croissance démographique d’une part et d’autre part, le déplacement massif des populations du nord du pays suite à la rébellion.

 

 

La plupart des indicateurs de santé ont affiché, en 2012, une tendance à la baisse comparativement à l’année 2011, tandis que le taux d’accès à l’eau potable est resté stable entre 76,2% en 2011 et 76,1% en 2012.

 

 

Le nombre d’emplois créés en 2012 est en baisse par rapport à 2011. A cela il faut ajouter les 3.558 pertes d’emploi enregistrées dans le secteur privé, ajoute le rapport.

 

 

Notons par ailleurs qu’en 2012, le Mali, en plus de la crise sécuritaire, économique, financière, institutionnelle et socio-politique qu’il a connue, fait face à des problèmes structurels de sécurité alimentaire et nutritionnelle, nécessitant des interventions humanitaires d’urgence à grande échelle.

Dieudonné Tembely

 

POUR UN MALI NOUVEAU

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