Economie malienne en année 2017 : Les bons points donnés par le FMI!

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Pour faire le point de sa mission au Mali dans le cadre de la 8ème revue du programme économique et financier du Mali qui est soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI, la mission du FMI conduite par Mme Boriana Yontcheva a co-animé avec le ministre de l’Economie et des Finance, Dr Boubou Cissé une conférence de presse. C’était vendredi après-midi à l’hôtel e des Finances. Selon Mme Yontcheva l’économie malienne a continué de se redresser en 2017 malgré des défis sécuritaires persistants.

Même si cela ne se sent pas tout de suite dans le panier de la ménagère, l’économie malienne se porte relativement bien. Les indicateurs macroéconomiques, notamment le PIB, le taux d’inflation, le déficit budgétaire sans exception aucune clignote au vert.

En effet, une mission du FMI a séjourné à Bamako du 12 au 16 mars 2018 pour achever les entretiens sur la 8ème revue du programme économique et financier du Mali.  La  première partie des entretiens, s’était tenue du 29 octobre au 11 novembre 2017.

Dans son propos liminaire, le ministre Cissé dira que cette revue du FMI au Mali a porté sur deux points essentiels. Il s’agit, de la consultation de 2018 sur l’article IV du statut du FMI et l’établissement d’un accord de conclusion sur la 8ème revue du programme économique et financier du Mali, soutenu par la FEC du FMI.

Rappelant que l’article IV du FMI lui permet d’exercer une surveillance sur la politique économique des  Etats, il dira que la consultation 2018 a fait ressortir que beaucoup de progrès ont été réalisés dans le sens de la performance économique au Mali. Quant à l’accord de conclusion sur la 8ème revue du programme, Dr Boubou Cissé dira que  cela allait être un acquis n’eût été le problème de mise en œuvre de la loi portant prévention et répression contre l’enrichissement illicite dans  notre pays depuis novembre dernier. « Maintenant que tous les obstacles ont été levés, il n’y a pas de raison pour nous empêcher d’aller vers une conclusion positive » a-t-il déclaré. Cette conclusion une fois validée par le conseil d’administration du FMI devra permettre au Mali de bénéficier des décaissements avant la fin du mois d’avril

A son tour, la chef de mission du FMI dira que l’économie malienne a continué à se redresser en 2017 malgré des défis sécuritaires persistants. Selon Mme Borianan  Yontcheva, la croissance du PIB reste vigoureusement à 5,3% et l’inflation a été modérée, restant bien en-deçà du plafond régional. En plus, affirme-t-elle, les résultats budgétaires ont dépassé les projections du programme et le déficit budgétaire de 2017 a été limité à 3% du PIB. A ce niveau, elle a précisé que les dépenses ont été réduites et que les recettes ont été légèrement supérieures à l’objectif fixé. «  Mais l’économie fait face à des risques croissants de détérioration sur les dépenses. Or avec une année électorale et la diminution de l’aide extérieure, cela représente des risques budgétaires » a-t-elle déclaré.

Selon toujours l’envoyée du FMI, la loi des finances de 2018 du Mali est conforme aux objectifs du programme et à l’objectif de convergence du déficit d’ici 2019 vers la norme de 3% établie au niveau régional par l’UEMOA.

« La mission du FMI et les autorités maliennes conviennent qu’il est nécessaire de poursuivre les réformes relatives à la gestion des finances publiques afin de renforcer l’exécution des dépenses de lutte contre la pauvreté » a-t-elle déclaré.

Avant de terminer, la chef de la mission du FMI a tenu à  remercier les autorités maliennes pour avoir convenu avec les parties prenantes de l’application de la loi portant prévention et répression de l’enrichissent illicite aux assujettis.

Par Moïse Keïta

 

 

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