Sous le règne du président sortant Amadou Toumani Touré, notre pays a enregistré entre 2002 et 2005, de bonnes performances économiques malgré les difficultés rencontrées en 2004, telles que la mauvaise pluviométrie et l’invasion des criquets pèlerins. Sur l’ensemble de la période, la croissance annuelle moyenne de l’économie a été de 5,1%. Ce qui est à l’actif des différents gouvernements du président Amadou Toumani Touré, selon la revue BAFA Africom. Elle dresse l’état des lieux de l’économie malienne qui a enregistré d’énormes performances.
Le Mali faut-il le rappeler, a été confronté à des difficultés endogènes et exogènes qui ont entravé son élan économique prometteur. Entre autres facteurs, on peut citer pêle-mêle la mauvaise pluviométrie et l’invasion criquets pèlerins en 2004, la crise ivoirienne (plus de 70% des marchandises maliennes transitaient par le port d’Abidjan), la baisse de 2/3 des recettes douanières, la chute des cours du dollar, la flambée des prix du pétrole…
Sans oublier que le pays a été privé en 2004 de 37 milliards de FCFA d’aide budgétaire à cause d’une divergence entre le gouvernement et les institutions de Bretton Woods (Banque Mondiale, FMI) sur le prix d’achat du coton aux producteurs. Le budget d’Etat prévisionnel a également dû être réduit de 18 milliards de FCFA. Du coup, l’Etat a été contraint, d’abandonner certaines priorités au profit de la gestion des urgences.
Sur le plan du crédit bancaire, le Chef de l’Etat sortant, Amadou Toumani Touré, a révélé que de 2003 à 2004 le volume a augmenté de 97 milliards 100 à 104 milliards 300 environ, sans pourtant que les Petites et Moyennes Entreprises ou Industries (PME-PMI) en bénéficient.
Au-delà des crises et handicaps naturels de développement, le Chef de l’Etat a affirmé que l’aide publique au développement qui était de 97,1 milliards de FCFA en 2003, a chuté à 34,300 milliards de CFA en 2004, soit une baisse plus de 30 milliards de nos francs.
“Nous avons beaucoup investi dans le social. Et ça se paie cher”, a rappelé le président Touré.
En guise d’illustration, il a pris l’exemple sur la masse salariale : “en 2002, elle était de 89,5 milliards de FCFA, en 2006, elle est de l’ordre de 129 milliards 912 millions de FCFA”, a noté le président Touré avec un air de satisfaction.
Sur la même lancée, il a rappelé qu’à partir du 01 janvier 2007, le point d’indice passera de 292,5 à 300.
D’une manière générale, entre 2002 et 2005, le Mali enregistré de bonnes performances économiques malgré les difficultés rencontrées en 2004, telles que la mauvaise pluviométrie et l’invasion des criquets pèlerins.
Sur l’ensemble de la période, la croissance annuelle moyenne de l’économie a été de 5,1%. Et mieux, le regain de dynamisme constaté en 2005, avec un taux de croissance de 6,1% devrait se confirmer en 2006, grâce à l’augmentation de la production agricole et la relance de l’extraction de l’or.
RESTRUCTURATION DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES EN MARCHE
En 2007, le tissu industriel devrait s’étoffer avec la concrétisation des projets de centre de conditionnement des fruits et légumes “Plaza”, l’extension du projet sucrier de Sukala, de la cimenterie à Diamou et de l’ouverture d’une usine d’engrais à Ségou.
Le nouveau code des investissements qui a été mis en vigueur, s’est révélé un cadre attractif pour les investissements. Pour preuve, plus de 135 projets sont été agréés au Code des Investissements totalisant ainsi plus de 100 milliards d’investissement pour environ 3000 emplois attendus. Selon la Primature, de juin 2002 à décembre 2005, 6.340 emplois ont été créés au titre des projets agréés au Code des Investissements dont 2.099 nouveaux emplois industriels dont 929 dans le domaine de la transformation du coton et sous produits.
LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES AFFICHENT EGALEMENT UNE BONNE “SANTE”
Le Fonds de développement économique et les réseaux de caisses mutuelles d’épargne et de crédit ont financé, entre 2002 et 2005, 451 entreprises artisanales à hauteur de 1,3 milliard de FCFA, dont la moitié est gérée par des femmes. En 2006, plus de 355 entreprises artisanales ont été financées pour plus de 837millions de FCFA.
230 TONNES D’OR EN CINQ ANS
La production de l’or a connu un essor vertigineux. De juin 2002 à fin septembre 2006, 230 tonnes d’or ont été extraites sur l’ensemble des sites miniers que compte le Mali. Depuis un certain temps, la bonne tenue des cours de l’or, à des niveaux élevés a suscité un regain d’intérêt des investisseurs pour la recherche de nouveaux gisements. C’est ainsi que d’importantes actions ont été engagées pour le développement et la construction des mines de Tabakoto, Loulo, Kodéran et la reprise de Syama.
Cette mine suscitera de l’espoir pour les populations de la localité car, elle créera 700 emplois, a par ailleurs noté le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Ahmed Diane Séméga. Et d’ailleurs, lors de l’inauguration de la mine de Loulo, le 12 novembre 2005, le président de la République sortant, Amadou Toumani Touré, a insisté pour que désormais “l’or brille” pour tous les Maliens.
Mamadi TOUNKARA
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