Selon un rapport du gouvernement malien, l’économie malienne devrait enregistrer un taux de croissance économique de 6,7 % en 2014 et 5,6 en 2015. Ces chiffres sont dus à la normalisation de la situation sociopolitique et à la reprise de la coopération après les événements de mars 2012.
En effet, ce retour à la croissance du PIB du Mali, qui fait suite à la récession économique causée par la crise multidimensionnelle ayant affecté le Mali en 2012, devrait se consolider dans l’hypothèse de la poursuite du dynamisme des secteurs tertiaire et secondaire et de conditions climatiques favorables à la production agricole.
Selon ce rapport, malgré la récession et la suspension de l’aide extérieure survenues en 2012, le gouvernement a réussi à maintenir la discipline budgétaire et 2013 a marqué la reprise de la coopération avec les partenaires techniques et financiers.
Le gouvernement et la communauté internationale ont combiné leurs efforts pour améliorer la situation humanitaire, mais n’ont pu empêcher la hausse du taux de pauvreté en 2012, qui a atteint 42.7 % contre 41.7 % en 2011.
Le contexte macroéconomique en 2013 s’est sensiblement amélioré après une année 2012 marquée par une crise alimentaire, politico institutionnelle (coup d’État du 22 mars 2012) et sécuritaire qui s’est aggravée en début d’avril avec l’occupation des trois régions du nord (les deux tiers du territoire national) par des groupes armés. Ceci a conduit au déclenchement de la guerre en janvier 2013.
La récession de 2012 a été imputée aux secteurs secondaire (-2.2 %) et tertiaire (-8.8 %), tandis que l’agriculture et l’exploitation des ressources naturelles enregistraient un bond de 8.1 %. En 2013, la croissance réelle du produit brut intérieur (PIB) s’est située à 5 % contre -1.2 % en 2012. La reprise a été surtout impulsée par le secteur tertiaire (+6.7 %). La croissance a ralenti dans le secteur primaire (5.8 %) par rapport à 2012 et l’industrie se redresse péniblement (+0.6 % contre -2.2 % en 2012).
Les perspectives macroéconomiques à moyen terme sont optimistes. La reprise de l’économie devrait poursuivre sa consolidation avec un taux de croissance du PIB réel attendu à 6.7 % en 2014 et à 5.6 % en 2015, stimulée par les performances agricoles et minières ainsi que par le redémarrage du secteur tertiaire. Toutefois, des risques susceptibles de compromettre ces perspectives favorables demeurent. Il s’agit entre autres de la volatilité des cours de l’or et du coton, qui restent les deux principaux produits à l’exportation, et de la fragilité de la situation sécuritaire dans le pays.
L’instabilité politique et l’occupation des régions du nord ont rapidement détérioré une situation sociale déjà fragile. Le Mali demeure parmi les pays à développement humain faible. Selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en 2013, il se classe au 182e rang sur 187 avec un indice de développement humain (IDH) de 0.36. La légère baisse du taux de pauvreté enregistrée n’a pas permis de diminuer le nombre de pauvres. Entre 2001 et 2010, la population concernée est passée de 5.7 à 6.4 millions. Le taux élevé de fécondité (6.7 enfants par femme) entrave la réduction de la pauvreté : il entraîne des ratios de dépendance importants, aggrave la mortalité maternelle et perpétue les inégalités entre les sexes dans divers secteurs. Il exerce aussi des pressions considérables sur les moyens dont dispose l’État pour assurer la prestation des services de base (éducation, santé, protection sociale, sécurité) à tous les citoyens.
Le Mali était en bonne voie pour atteindre à l’horizon 2015 certains objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) tels que la scolarisation primaire universelle, le contrôle de la propagation du VIH/SIDA et l’accès à une source d’eau potable. Mais l’occupation des régions du nord a fragilisé les progrès réalisés ces dernières années et l’atteinte de ces objectifs semble compromise.
Situation humanitaire précaire
La situation humanitaire demeure très précaire dans le nord du pays : plus de 1 390 000 personnes dépendent de l’aide alimentaire d’urgence et 496 000 enfants de moins de cinq ans sont menacés de malnutrition aigüe. De plus, le retour des réfugiés et des déplacés dans leur zone d’origine s’opère dans des conditions difficiles.
Soulignons que l’économie malienne reste très vulnérable aux chocs exogènes. Le PIB est, en particulier, soumis aux aléas climatiques car il repose essentiellement sur un secteur primaire fortement tributaire de la production agricole pluviale. L’or constitue le principal produit d’exportation (environ 75 % des recettes d’exportation en valeur en 2012 et les revenus tirés de l’or représentent quelque 25 % du PIB). Quant au coton, il compte 15 % des recettes totales d’exportation et environ 1 % du PIB en 2012. L’économie est fondamentalement assise sur le secteur primaire (36 % du PIB), même si la part du secteur tertiaire (35 % du PIB) est de plus en plus importante.
Après avoir enregistré un taux de croissance moyen d’environ 5.5 % entre 2001 et 2011 (ce qui est supérieur à la moyenne de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), 3.9 %), l’économie malienne avait été plongée dans la récession. En 2012, le taux de croissance du PIB s’est établi à -1.2 % suite à la crise alimentaire, politico institutionnelle et sécuritaire qu’a connu le pays. La normalisation de la situation politique avec, notamment, la tenue d’élections présidentielle et législatives en 2013 a permis le retour de la croissance économique.
Source : Infos-Sept : Dieudonné Tembely
Encore des mensonges. S’il ya de la croissance peut être dans les portes monnaie d’IBK et son Gouvernement. Toutes les PME et PMI sont entrain de mettre la clé sous le paillasson vous nous parlez de développement.Allez y poser la question aux commerçants de Dabanani.
Comments are closed.