En dépit des discours rassurants des autorités de la transition, la population malienne est confrontée depuis des mois à une augmentation vertigineuse du prix des produits de première nécessité.
Du sucre au riz en passant par la pomme de terre et l’huile, les produits de grande consommation sont hors de portée pour la grande majorité de la population malienne qui continue à broyer du noir.
Le sac de 50 kg du riz gambiaka est passé de 21 000 FCFA en avril-mai à 27 000 FCFA en début septembre. De 600 Fcfa, le kg du sucre est cédé entre 650 et 800 Fcfa par endroits. Même le sac de charbon a connu une augmentation passant de 4500 à 6000 FCFA.
Pour toute réponse à la flambée des prix, le gouvernement de transition évoque l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les conséquences de la Covid-19. Ce qui est surprenant. Car si celles-ci sont réelles, elles ne sont pas, en revanche, suffisantes pour expliquer la flambée du prix au Mali. L’augmentation du prix des produits est liée à celle du prix du carburant au Mali, même s’il est vrai que la guerre en Ukraine a entraîné une crise énergétique à travers le monde.
Toutefois, rien ne justifie une telle augmentation du prix du carburant à la pompe au Mali. Puisque le baril du pétrole sur le marché mondial est vendu à moins de 100 dollars us (Ndlr : 94 dollars us, le lundi 12 septembre). Un prix en dessous des 147 dollars le baril à l’été 2008, le pic jamais enregistré jusqu’ici.
Pourtant, le prix du carburant à la pompe au Mali n’a jamais atteint les 891 Fcfa pour le litre d’essence et 889 Fcfa pour le litre du gasoil. À titre de comparaison, le litre d’essence et du gasoil est cédé respectivement à 750 FCFA et 675 FCFA au Burkina Faso. Le pays des hommes intègres présente les mêmes caractéristiques que le Mali.
L’augmentation du prix du carburant à la pompe au Mali s’explique par le fait que l’Etat prélève de nombreuses et coûteuses taxes sur les produits pétroliers. Ce qui renchérit le coût des transports. Celui-ci par ricochet entraîne une flambée des prix. Car on enseigne en économie que les transports constituent l’épine dorsale de l’économie d’un pays.
Selon les économistes, seule une baisse significative du prix du carburant à la pompe permettra d’influer sur le prix des produits de première nécessité. Aussi, conseillent-ils, l’Etat doit en plus accorder la subvention à tous les commerçants capables d’approvisionner convenablement le marché national.
Abdrahamane SISSOKO
Et tout ça à cause de poutine.
Quand je pense à leur présence ici, ça ne me rassure pas.
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