« Nous avons une économie qui se porte relativement bien surtout par rapport à la crise sécuritaire nationale et internationale » dixit le Dr Boubou Cissé, ministre de l’économie et des Finances lors de son passage le samedi 18 février 2017 sur le plateau de l’émission « Les décideurs » diffusée sur les antennes de Renouveau TV.
« Nous avons une économie qui se porte relativement bien surtout par rapport à la crise sécuritaire nationale et internationale… », telle était la réponse du ministre de l’économie et des finances, Dr Boubou Cissé, interrogé par le présentateur de l’émission « Les décideurs », Alexis Kalembri, directeur de publication du journal « Les Echos » qui sondait le ministre sur l’état actuel de l’économie malienne. Selon le ministre en charge de l’économie et des finances de notre pays, le Mali a su développer une certaine résilience face à la crise qui prévaut tant dans le pays que sur le plan international. Et pour le Dr Cissé, l’économie malienne se porte assez bien ; à ses dires sur le plan macroéconomique les choses vont bien même s’il reste des efforts à effectuer sur le plan microéconomique afin que cette croissance robuste réalisée puisse bénéficier aux plus pauvres de notre pays. Toujours en à croire le ministre Cissé, le Mali aurait développé ces deux dernières années des résultats macroéconomiques jugés solides par les experts. Une croissance qui s’exprime entre autres par les croissances des secteurs de croissance du pays, l’actuelle maîtrise de l’inflation des prix en dessous de 1% depuis quelques mois… « L’économie du Mali est portée par le secteur primaire et tertiaire et ceux sont ces deux secteurs qui ont connu la plus grande progression en terme de croissance », soutient-il. Outre ces aspects, le ministre de l’ économie a laissé entendre que les données statistiques présagent la hausse du taux de croissance de la richesse du Mali qui pourrait passé des 6% de l’ exercice 2016 à 7% . Toujours selon le ministre les composantes les données provisoires de la production agricole affiche une augmentation de 6 à 7% et celle de l’or affiche une augmentation d’environ 6 à 7%.
S’agissant du déficit budgétaire, le Dr Cissé estime le Mali se trouve dans les normes communautaires avec ses 4, 1% du PIB. D’autre part le ministre de l’économie estime que la part belle est accordée au secteur du développement en vue de sortir notre pays d’une économie de consommation pour prétendre au développement. Selon lui , sur le budget national de 2270 milliards une grande part rentre dans l’investissement avec des dépenses en capital (créations d’emplois, infrastructures routières et énergétiques, aménagement des bassins hydro agricoles ) 40 % en terme de dépenses d’investissement . Et pour le Dr Cissé l’ambition du gouvernement est d’injecter 45% du budget vers l’investissement d’ici 2018 voire 50% au secteur de l’industrie au fil du temps. Une réorientation qui sollicite certains réaménagements dans les dépenses de fonctionnement avec la réduction des dépenses de l’Etat que le ministre a d’ailleurs jugé excessives. « Nous essayons de les maitriser, de les réduire pour injecter les économies effectuées sur l’investissement car c’est ça qui amène la croissance, le développement »a-t-il indiqué. C’est dans la même optique que le ministre a justifié la mise en place de la centrale d’achats dont l’objectif est d’économiser sur les dépenses de l’Etat. Nonobstant, le tableau luisant brossé par le Dr Boubou Cissé, il n’a pas occulté la grande difficulté que vivent les populations qui ne ressentent pas dans leur quotidien cette croissance économique du pays, aussi le ministre de l’économie et des Finances a déclaré que c’est conscient de la pauvreté voir l’extrême pauvreté des maliens, que son département travaillait en vue de trouver des solutions idoines pour améliorer les conditions de vie des maliens.
Khadydiatou Sanogo
Peut être que Boubou CISSE est entrain de nous parler de ses TP d’économie à l’université. Sinon le Mali que tout le monde connait là est à genoux économiquement aujourd’hui. La classe moyenne à pratiquement disparue. Soit tu es pauvre, soit tu fais parti de la classe politique. Être cadre un simple salarié au Mali ne suffit plus à se nourrir, payer l’école des enfants, payer le loyer. Donc Boubou n’enfonce pas le couteau dans la plaie.
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