Economie des changements climatiques : Le cas du Mali à l’étude

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Pour améliorer le niveau d’information et de connaissance sur la dimension économique des changements climatiques, le ministère de la Planification, de l’Aménagement du territoire et de la Population, à travers le Centre d’études et de renforcement des capacités, d’analyse et de plaidoyer (Cercap), a organisé  le lundi 1er décembre 2014 à l’Hôtel Radisson Blu une conférence-débats sur le thème : «L’économie des changements climatiques et ses implications sur les politiques économiques au Sahel : cas du Mali ». Placée sous la présidence du ministre de tutelle, Cheickna Amadi Sédina Diawara, cette conférence publique a réuni, outre le directeur du Cercap, Boubacar Macalou, les participants venus des ministères en charge de l’Environnement, des Ressources naturelles, de l’Economie, des Finances ainsi que des entreprises privées et organisations de la société civile. Elle était animée par Pr.  Ahmadou Aly M’Baye du Sénégal.

À l’ouverture des travaux, le ministre de la Planification, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Cheickna Amadi Sédina Diawara a laissé entendre que la question des changements climatiques est de nos jours une préoccupation majeure dans tous les pays. Les changements climatiques, poursuit-il, constituent l’une des plus graves menaces pour l’avenir de l’humanité et singulièrement pour l’Afrique, l’un des continents les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques.

Selon le ministre Diawara, la question des changements climatiques peut s’analyser comme un problème de bien public nécessitant  des actions et mesures individuelles et collectives de toutes les parties prenantes, voire toutes les Nations, les incitant à agir pour l’intérêt général en prévenant ainsi les conséquences écologiques désastreuses liées au phénomène.  «Comme conséquences liées aux changements climatiques, des analyses de scientifiques prédisent, entre autres, la perte de terres sous la montée des eaux au niveau littoral, la perte de la biodiversité et de superficies de forêts, la contamination des sources d’eau douce, la rareté de l’eau pour l’agriculture et la consommation urbaine, l’accroissement des problèmes de santé publique et de la mortalité due aux vagues de chaleur et à la progression des maladies tropicales, la perte de récoltes agricoles en raison de la sécheresse», a fait savoir le ministre de la Planification, de l’Aménagement du territoire et de la Population.

À l’en croire, la prise en charge de toutes ces conséquences probables, voire plausibles, nécessite des politiques nationales et internationales de lutte contre les changements climatiques, en même temps qu’elles posent des défis énormes ou soulèvent à tous les égards des enjeux scientifiques, économiques et sociaux considérables. C’est pourquoi, dira le ministre, il est donc nécessaire de considérer ce que l’on doit faire d’un point de vue technique pour savoir quelles sont les politiques les plus appropriées, les approches politiques les plus agressives pour répondre à la menace liée aux changements climatiques.  D’où le sens de cette conférence publique qui, selon le ministre Diawara, contribuera à déterminer, un tant soit peu, la manière dont il faut envisager des réponses au défi des changements climatiques.

En tout cas, cette conférence publique dont le but est d’améliorer le niveau d’information des représentants des acteurs sur les conséquences et l’approche de l’économie des changements climatiques leur a permis d’être informés sur les concepts de l’économie des changements climatiques. Elle a aussi permis de les informer sur les opportunités offertes aux pays en développement dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques ou l’adaptation aux changements climatiques, de leur indiquer des orientations stratégiques dans le cadre de la prise en compte de l’économie des changements climatiques dans la formulation des politiques économiques et sociales.

Zakariyaou Fomba

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1 commentaire

  1. Le Changement climatique pose des defis aux pays du Sahel tels que notre pays.Les consequences desastreuses viendront de l’acceration du rythme de desertification et de secheresse dans notre pays. Les objectifs centraux a poursuivre sont:1) La Maitrise de nos cours d’eau, des fleuves aux rivieres; 2)la production electrique pour l’exhaure des eaux souterraines;3)le developpemen des industries d’equipement: la siderurgie et les cimenteries;4)l’irrigation par aspersion; 5)La creation et le maintien des forets classees et des zones forestieres sur nos montagnes et autour des villes et villages;6) et le developpement des paturages avec enclos (Systemes des ranches). Le dragage et la protection des berges devraient faire l’objet de planification a long terme.Tous les moyens devraient etre employes: accumulation de gros cailloux le long de certaines berges avec mur cimentes aux abords de l’eau, plantation d’arbres et arbustes pour fixer le sol,canaux pour desservir les plaines. Les principaux cours d’eau,les mare/lacs de certaines plaines devraient desabler ,creuser pour enlever boue et autres depots pour permettre le retenue d’eau pendant une plus longue periode l’annee.Le Senegal , la Mauritanie,la Guinee,le Niger et le Mali devraient construire une siderurgie avec une grande production de fer de construction,pare-planches,elements de ponts,fil de fer barbele pour l’elevage,etc.Le gas des regions Saheliennes devraient servir a l’approvisionnement des centrales a gaz,a la fabricatin des demi-produis petrochimiques,notamment toutes les categories de plastique pour servir de fabrication de tuyaux d’irrigation,de conduits d’eau,etc.Nous devons identifier plus de plantes qui resistent a la secheresse et peupler nos forets et zones vertes.Deux nouveautes dans le domaine agricole: L’irrigation par aspersion notamment dans les zones desrtiques pour le maraichage et certaines cultures riches;arrossages des arteres principaux et des marches de nos villes;developpement des systemes de ranches pour le gros et moyen betail.

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