Six mois après la signature de la convention tripartite entre la Coopérative d’habitat des mines, Ecobank-Mali et l’entreprise ECMK, en vue de la construction des logements sociaux pour les membres de cette coopérative, les choses ne semblent pas bouger. Et pour cause, le prêt de 4 milliards F CFA promis par la banque panafricaine se fait toujours attendre.
C’est l’hôtel Radisson Blu de Bamako qui avait servi de cadre à cette signature de convention entre les premiers responsables de Ecobank-Mali, la directrice, Mme Touré Bintou N’Doye ; le président de la Coopérative d’habitat des mines et le directeur de l’Entreprise de construction Moussa Kéita (ECMK) du nom de son propriétaire Moussa Kéïta. C’était sous la présidence du chef de cabinet du ministère des Mines.
A travers cette convention de partenariat, il s’agissait surtout pour Ecobank-Mali d’octroyer des prêts immobiliers aux adhérents des coopératives d’habitat des mines éligibles à leur financement de crédit pour la réalisation des logements sociaux de type F3 et F4 par l’entreprise ECMK sur le site des coopératives.
Juste après la signature de cette convention il a été procédé à la pose de la première pierre. A cet égard, les travaux devraient prendre fin dans 9 mois.
Cependant, six mois après la pose de la première pierre, les travaux sont arrêtés faute du financement promis par Ecobank.
C’est pourquoi l’inquiétude commence à gagner les membres de ces coopératives.
“Cela fait plusieurs mois que nous sommes inquiets, car, juste après la signature de la convention la banque nous a promis que tout allait rentrer dans l’ordre et qu’elle allait transférer le montant dans le compte de l’entreprise qui doit exécuter les travaux. Il fallut qu’on fasse le pied de grue devant cette institution financière pour qu’elle nous délivre une correspondance en date du 7 février dans laquelle, elle dit ne plus être en mesure de faire le décaissement. Cela compte tenu du contexte de conjoncture lié à la situation sociopolitique du pays d’une part et d’autre part les contraintes d’exploitation”, a regretté Alphonse Koné.
Du côté de la coopérative on se dit un peu surpris de cette missive d’autant plus que la convention a été signée en période de crise et la banque avait donné l’assurance en son temps qu’elle allait exécuter sa part de contrat. Il se trouve également que les nombreuses correspondances adressées pour avoir plus d’explications pour les raisons avancées par la directrice générale sont restés sans suite.
“Nous pensons qu’il y a un autre motif sinon on ne peut tout expliquer par la crise. D’autant plus que tous les adhérents de notre coopérative ont leur compte logé à Ecobank, aussi, le prêt est même garanti par la BCEAO-Mali”, a souligné un autre responsable de la Coopérative d’habitat des mines.
Il se trouve également que des prélèvements afférents aux conditions d’octroi du prêt ont déjà commencé sur certain compte.
En tout cas du côté des adhérents on ne sait plus à quel saint se vouer et l’espoir d’avoir un logement cède la place à l’illusion. Car, lors de la signature de convention, la directrice de Ecobank-Mali disait ceci : “À travers le financement de l’enveloppe globale d’environ 4 milliards FCFA, notre banque participe à la matérialisation du rêve des adhérents de cette coopérative”.
Il faut souligner que les 388 adhérents de la Coopérative d’habitat des mines viennent de diverses structures comme la direction nationale de la géologie et des mines, des personnels des mines de Syama, Loulo, Moryla, Wassoulor pour ne citer que ceux-ci.
A. Diakité
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