ECOBANK-Mali : La banqueroute

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L’appel d’offres lancé par le centre panafricain d’ECOBANK Transnational Incorporated (ETI) en 2006 sur ses actions s’est révélé sans lendemain au niveau de la représentation malienne dirigée par Binta Touré NDoye. Pire, les prêts accordés à des opérateurs économiques ont été faits sur la base de vraies fausses garanties. D’où  des difficultés de trésorerie et de paiement au niveau de l’établissement bancaire à travers notre pays.  Du coup, les clients commencent à fermer les comptes. Au même moment, c’est la levée de bouclier au niveau des étudiants qui peinent eux aussi  à percevoir leurs sous.

« Ces dernières années, la filiale malienne de ECOBANK, est plongée dans un coma sans précédent. Au niveau des représentations de la Banque au Mali, tout semble galvaudé. Au rythme que les recettes dégringolent. Les déficits ne sont plus comptabilisés en dizaines de millions. Mais en centaines de milliards. D’où, le lieu pour le centre panafricain de Ecobank de lancer en 2006 un avis d’achat des actions pour renflouer les caisses de la représentation malienne. À l’époque, cette situation a surpris plus d’un. Mais c’était, sans savoir que ECOBANK-Mali est au bord du gouffre ».

C’est en ces termes que notre source résume  la situation actuelle de l’établissement bancaire.

A en croire notre interlocuteur, ECOBANK-Mali a mal partout. A sa Direction qui, depuis des lustres, a du mal à convaincre de son efficacité. A ses créances, qui ne cessent de dégringoler. A ses cadres, à ses caisses … La preuve, indique notre source : la banque,  dès son installation au Mali a accordé à ses travailleurs des traitements princiers. Avec à la clé, des prêts.

La banque dans l’agonie
Aujourd’hui, les clients ont toutes les peines à faire des retraits. Mais aussi, à avoir accès à leurs comptes. Et pour noyer le poisson dans l’eau, la banque se défend, avec bec et ongle, tout en brandissant comme un éventail, une panne technique au niveau de ses ordinateurs.

Mais, précisent nos sources, « en réalité, ECOBANK-Mali est au bord du précipice ». Avant d’ajouter, amères : « en tout cas, jusque-là, la Direction de ECOBANK-Mali n’arrive pas à rassurer ses clients ».

Et un ancien travailleur de la banque d’expliquer : « Même, la fonction de contrôle interne est disparate et n’arrive pas à couvrir l’ensemble des activités de contrôle de la Banque. Et le hic, c’est que le contrôle général de la Banque, n’arrive pas à couvrir l’ensemble des agences et n’épuise pas son programme annuel. D’où le manque de transparence ».

En colère, un étudiant témoigne : « je voulais toucher ma bourse du mois de juin. Mais au niveau du guichet automatique, je me suis rendu à l’évidence qu’il n’y avait que 18.000 francs CFA dans mon compte, en lieu et place de 26.000F. Pour le reste du reliquat, un agent de la Banque m’a demandé de patienter et de revenir dans quelques jours ».

 Et un autre de renchérir : « ça fait deux semaines que je tente de toucher ma bourse et il  n’y a toujours pas d’argent dans mon compte. Et je ne suis pas le seul à me plaindre. Ce qui atteste les difficultés de trésorerie à ECOBANK-Mali ». 

Outre, cette gestion scabreuse à ECOBANK-Mali, sa directrice Binta Touré NDoye, est en froid avec les actionnaires. C’était, indiquent nos sources, dans le cadre de l’achat des actions que la Banque a initié.

Selon un Agent de la Banque, cette situation risque de précipiter, davantage, l’institution financière dans l’agonie. Et au rythme où vont les choses, ECOBANK-Mali risque de s’écrouler sous le poids des prêts non recouvrés, qui se chiffrent à plusieurs milliards de nos francs.

« ECOBANK-Mali est l’établissement financier le plus risqué de notre pays », signale un ancien client, qui a fermé son compte ». Avant d’avertir : « si une thérapie de choc n’est pas administrée à cette Banque, elle mourra de sa belle mort  une bonne  fois pour toute ».

Au faible recouvrement des créances auquel s’ajoutent, les prêts sans garantie et les difficultés de trésorerie… D’où la colère des clients. En clair, la représentation malienne d’ECOBANK a mal à ses caisses.

Si l’antenne du quartier de Bamako-Coura a été fermée on ne sait trop pourquoi, au niveau des antennes régionales, c’est le branle-bas.

A Loulo, les travailleurs de la mine sont sur le qui-vive. Pour toucher le salaire au niveau de  l’antenne de l’ECONBANK, c’est la croix et la bannière. Il faut graisser les pattes des agents pour être dans le lot de paiement. Plus de 200 personnes n’y voient toujours que du feu pour toucher leurs argents.

Aujourd’hui, ECOBANK-Mali manque cruellement d’argent.
« La cigale, ayant chanté tout l’été, se trouva fort démunie lorsque… ». Cette fable de la Fontaine sied bien à la crise qui frappe ECOBANK-Mali. Une crise, si alarmante que le Centre panafricain de ECOBANK à lancé en 2006 un SOS pour l’achat des actions. Qui l’eut cru ?

A en croire nos sources,  ECOBANK-Mali ne disposerait que d’une poignée d’emprunteurs. Soit le quart de son portefeuille.  Sans le financement de ECOBANK Transnatioal Incorporeted, réputé actionnaire principal, ECOBANK-Mali est sur le point de sombrer. Car précisent nos sources, les apports des actionnaires maliens ne peuvent sauver la filiale malienne de ECOBANK du naufrage.

La racine du mal
Selon nos sources, la racine du mal se situe au niveau des responsables : « ECOBANK-Mali vit au dessus de ses moyens : elle dépense plus qu’elle ne gagne. Un seul exemple suffit pour se rendre à l’évidence : l’octroi de prêt et d’avantages aux travailleurs. Auxquels s’ajoutent, les traitements princiers accordés aux  cadres…».

Et notre source d’ajouter : « pour épargner ECOBANK-Mali d’une mort financière certaine et économiser des milliards par an, le Centre panafricain de l’ECOBANK a décidé de lancer en 2006 l’achat des actions ». Avant de poursuivre : « tôt ou tard, ECOBANK-Mali bradera ses bijoux de famille : les tonnes d’or amassées au fil des ans… Cette déconfiture financière au sein de ECOBANK-Mali est le résultat du laxisme,, du manque de prévoyance et de l’esprit de routine des responsables de la Banque. a cause de la pléthore de personnel mais aussi des avantages princiers accordés au cadres, ces économistes d’ECOBANK, pourtant chevronnés, passent leur temps à se ronger les pouces ».

Mais notre source s’interroge : « a quoi sont-ils employés au sein de l’établissement bancaire, s’ils ne sont plus capables de trouver des solutions pour juguler cette crise ? »

Les mesures de l’achat des actions à ECOBANK-Mali, piloté par la Directrice générale Binta Touré NDoye, se sont révélées sans lendemain.

Pendant 4 ans, les recettes d’ECOBANK-Mali ont subi des coups de fourchette.
Jean pierre James

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