Echec de l’initiative riz :Le ministre Diallo et Nana Lansry au cœur d’un scandale

0

L’ancien ministre des finances, le commissaire à la sécurité alimentaire, l’ancien directeur général de l’OPAM, le directeur national du commerce et de la concurrence et l’actuel ministre de l’économie, de l’industrie et du commerce sont désormais sur la sellette. Avant la fin du second mandat du président ATT, sinon après celui-ci, ils devront s’expliquer sur l’utilisation faite des sommes astronomiques mobilisées pour la réussite de l’Initiative riz.

En amont de ce projet Initiative riz, le budget d’État a décaissé 10 milliards de Cfa, le trésor 5 milliards et le pool bancaire dont la tête de file était la Banque nationale de développement agricole (BNDA) a mobilisé 9,5 milliards de Cfa. Le but visait à réussir ce projet ambitieux inédit en Afrique. Le président ATT et le Premier ministre Modibo Sidibé rêvaient de réussir ce projet pour le grand bonheur du peuple Malien. Il est important de souligner que notre pays est confronté, depuis de longues années, à une pluviométrie instable, au déficit céréalier et à la détérioration de ses termes de l’échange due principalement aux aléas que subissent ses produits d’exportation.

Mensonge grotesque

ATT et Modibo Sidibé avaient émis un souhait noble. Mais les cadres véreux en complicité avec certains importateurs de céréales (notamment Bakorè Sylla GGB, Modibo Kéita GDCM et autres) avaient eux aussi leur vision bien planifiée. Selon nos sources qui ont géré ce dossier, les sapeurs de la volonté du président ATT cités en introduction de cet article ont injecté une infime partie du budget dans le démarrage de l’Initiative riz. Ensuite, ils ont joué à l’alarmisme en allant mentir au chef de l’État. «Il faut impérativement importer du riz, sinon dans quelques mois, le Mali va connaitre une crise alimentaire sans précédent», auraient-ils dit au président ATT.

Quand on dit à un chef de famille que son foyer sera bientôt affamé, son premier reflexe c’est d’être pragmatique. En digne responsable du pays, ATT ne peut que donner un avis favorable. Ce fut une aubaine pour certains de mettre en œuvre leurs sales plans. Au lieu d’acheter les produits de l’Initiative riz aux paysans Maliens à 300f Cfa, on a préféré en importer à raison de 378 Cfa. Ce riz Birman était à trois mois de sa date de péremption. C’est pourquoi, il dégageait une odeur nauséabonde. Pis, sur les 25000 tonnes prévues, seuls 950 kg du riz local ont pu être achetés. Ainsi, la plupart des cadres maliens à l’image d’Abdoulaye Coulibaly DFM du ministère de l’agriculture se prennent pour des êtres supérieurs.

Le festin des loups

Le cerveau de cette mafia serait Ahmadou Abdoulaye Diallo ministre de l’économie, de l’industrie et du commerce (voir copie de sa lettre frappée du sceau de la confidentialité) adressée à Mme Lansry Nana Haïdara. La preuve du complot ourdi contre le Mali se manifeste par ce passage vague ressorti dans la correspondance du ministre : «en exécution d’une décision gouvernementale». Ahmadou Abdoulaye Diallo peut-il nous expliquer l’absence des références de cette décision gouvernementale?

Selon toujours nos sources, un autre facteur de l’échec de l’initiative riz est lié au comportement du ministre Abou Bakar Traoré qui n’avait et n’a pas encore accepté le fait que le secteur de l’économie lui soit retiré pour l’ajouter au portefeuille du ministre Diallo. Jusqu’à présent les deux hommes se regardent avec dédain.

Le Mali en insécurité alimentaire

Conséquence de ces désordres, de nos jours, il est impossible pour l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM) de constituer le stock de sécurité alimentaire de 15000 tonnes physiques. Or le minimum est de l’ordre de 35000 tonnes. «Que Dieu nous en préserve, en cas de crise, l’OPAM ne peut pas assurer l’approvisionnement des marchés maliens au-delà de 15 jours, à cause de la quantité très insuffisante de son stock», nous a déclaré un haut cadre citant une source de la FAO et du ministère de l’agriculture.

La Rédaction

 

Commentaires via Facebook :