Du CFA à l’Eco : Lueur ou leurre

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Emmanuel Macron et les dirigeants africains actuels ont fait un pas que leurs  prédécesseurs n’avaient pas osé franchir, celui de réformer le franc CFA, cette monnaie créée en 1945 et toujours en vigueur dans quatorze pays du continent. L’« éco », signera ou pas l’indépendance dans les colonies pour certains. La rupture annoncée sonne un appel à une véritable émancipation économique et monétaire des anciennes colonies françaises.

Le franc CFA ne disparaît pas avec les annonces faites à Abidjan, puisqu’il devrait continuer à prévaloir pour les six pays de la zone franc en Afrique centrale, zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale et Tchad). Cette nouvelle si elle verrait le jour pourrait doit tenir compte de la pénurie de monnaie.

Cette nouvelle monnaie apportera des changements comme son nom le CFA, symbole post-colonial. Avec la réforme annoncée, le FCFA deviendra l’éco. La fin du dépôt des réserves de change en France car dans le temps, la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) devait déposer la moitié de ses réserves de change auprès de la Banque de France et en fin plus de représentants français  au Conseil d’administration et au Comité de politique monétaire de la BCEAO, ni à la Commission bancaire de l’UMOA. Cependant, cette nouvelle monnaie parait comme un mirage pour certains à cause de sa parité fixe avec l’euro. La métropole continue toujours de garantir cette monnaie.

En dépit de toutes ces considérations, cette monnaie doit tenir compte de la pénurie de monnaie. La monnaie se fait de plus en plus rare de la circulation notamment dans la capitale malienne. Pour mettre le doigt sur la difficulté, il faut être quelqu’un qui emprunte fréquemment les transports en commun. « SOTRAMA ». A une certaine heure, certains chauffeurs refusent de partir dans les quartiers sans possession de  jetons ou pièce de monnaie de 25, 50 et 100 francs CFA. Selon certains usagers, cela est dû à certaines personnalités qui profitent de ce manque de pièces pour se remplir les poches. A Dabanani, centre du négoce à Bamako, il n’est pas rare de voir des jeunes hommes assis derrière des tables chargées de pièces. Pour échanger 500 francs  en pièces de 25 francs, par exemple, il faut débourser 100 francs sur les 500 cents pour avoir en retour 400 francs.  Il faut rappeler que cet échange se faisait avant à 50 francs CFA. En ce moment, les vendeurs ambulants de l’eau en sachet se sont aussi misent dans la danse. Si les apprentis chauffeurs leur demandent de faire la monnaie de 100 francs CFA, soit ils achètent de l’eau obligatoirement ou ils leur font la monnaie de 100 francs à 25 francs. Comme pour dire qu’à Bamako maintenant tous les moyens sont bons pour gagner son pain quotidien.

Une pratique que condamne la nouvelle loi sur le faux monnayage.  Des milliards de FCFA sont dépensés chaque année pour approvisionner le marché en petite monnaie, mais sans résultat

Mahamadou YATTARA

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5 COMMENTAIRES

  1. A L ATTENTION DE L HOMME QUI DIT QUE JE DEVRAIS ALLER EN PRISON …
    EL HAJJ …EL Hajj Niyefôkoyésegou 9 Jan 2020 at 10:16
    Sauf que normalement Coco doit faire la prison……………..

    EH OUI …EH OUI …….EN PRISON ….EH OUI EH OUI …ET TA COPINE BA AWA TOUMAGNON …DIRECTRICE DU CONTENTIEUX DE L ETAT …EN DEHORS DE LA “PRISON” OU TU CONSIDERES QUE L ON DOIT M ENFERMER ? …. TU NE SERAIS PAS ” UN PEU ATTEINT ” PAR HASARD ? ? ? ? ? ?

    ET PUIS …ATTENDS UN PEU …SAIS TU CE QUI DOIT SE PASSER LE MERCREDI 22 JANVIER A 9 HEURES PRECISES …AU SIEGE DE LA BMS SA A ABIDJAN ?
    ALLEZ ….DEVINES COUILLON BETE !

    ET LA …VRAIMENT ….COCO RIGOLE !
    …..TU PARLES DE VOLEURS !

    • @Cocotier le Couillon va te faire voir ailleurs. Tu deviens trop enfin de compte, a ta moindre pete tu nous sort ton histoire rocambolesque digne d’un feuilleton Brezilien. Casses toi pauv’ con.

  2. “La métropole continue toujours de garantir cette monnaie.”

    ÉCONOMIQUEMENT ET TECHNIQUEMENT CA VEUT DIRE QUOI…???

    EN THÉORIE DE L’ ÉCONOMIE CELA N’ EXISTE PAS.

    CECI N’ EST QU’ UNE ARNAQUE DE PLUS DE LA PART DE LA FRANCE..!

  3. Encore un écrit d’amateur

    Le CFA de la Cemac était géré par la BEAC..pas par la France
    Les 6 pays qui composent cette entité n’ont pas encore choisi si ils adhèrent à l’ECO
    Il faut signaler que les pays de l’UEMOA qui déposaient leur devises en France bénéficiaient de l’autorité et de la rigueur d’un pays
    Certains pays de la Cemac n’ont pas régulièrement déposé leur devises auprès de la BEAC pour spéculer ….. résultat : …manque de devises…Bref gestion à l’Africaine !!!
    A noter encore que le l’article proposé ne correspond pas au titre

  4. Ce qui reste certain avec l’annonce de cette nouvelle monnaie, l’Echo, l’économie des huit pays en souffrirai sans équivoque dans bien des égards, car l’africain ne comprendrai jamais le fonctionnement d’une monnaie par rapport au français qui en sont les fondateurs. Pour avoir contrer la France dans cette nouvelle création de monnaie, elle sait déjà là où elle devrait agir pour nous créer des problèmes très prochainement, lorsque la France sait utiliser la prospective, c’est à dire le long terme, nous africains ne savons pas nous focaliser sur cet horizon lointain, nous voyons que le court et le moyen terme seulement, et même la considération de ce moyen terme se fait difficilement, c’est dommage et pourtant c’est comme çà. Lorsque voit comment les pays africains font de leur démocratie, nous pouvons être sûrs que le cas de cet Echo aboutirait à la même chose, cela est sans équivoque. Nous ne sommes pas mûrs pour gérer une monnaie, cela fait mal et très mal, mais c’est vrai. Dès la mise en route de cette monnaie nous verrons beaucoup de bêtises émergées des dirigeants de ces pays, ils foutrons le bazar et les autres citoyens en souffrirons beaucoup, beaucoup et beaucoup dans la résignation totale comme le cas actuel de l’application de la démocratie que certains pays ont pu s’octroyer dans le sang comme le cas malien.

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