Le ministre des Mines, Dr Boubou Cissé, a annoncé qu’en 2013, le secteur des mines a contribué pour 7,1% au Pib avec une production de 50 tonnes d’or et 218 milliards de F Cfa au budget de l’État. Il a également fait savoir que dans le domaine des mines plusieurs actions devraient se concrétiser à partir de cette année. C’était à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation de la revue du secteur Mines et Energie pour l’année 2013, organisé le jeudi 15 mai dernier au centre régional de l’énergie solaire (Cres) de Badalabougou.
Selon le ministre des Mines, Dr.Boubou Cissé, nombre d’actions se concrétiserons cette année. Il s’agit entre autres : de la poursuite de la recherche minière, la relance de la prospection pétrolière et la mise en œuvre du plan d’action de diversification de la production minière adapté par le conseil des Ministres du 14 mars 2012 ; la création de l’Ecole Africaine des mines (Eam) ; la poursuite de l’assistance à l’orpaillage et à l’exploitation minière à petite échelle à travers le projet Atopfer et la tenue du forum national sur la problématique de l’orpaillage.
Pour la réalisation d’une économie émergente, le ministre Cissé dira qu’il envisage d’articuler, dans le domaine des Mines (comme mentionné dans la Dpg), ses actions autour de la mise en œuvre d’une stratégie de développement industriel basée sur l’exploitation et la valorisation des substances minérales autres que l’or et la sécurisation des sites miniers ; le développement et l’encadrement de l’orpaillage, la mise en place d’un mécanisme de financement des petites mines et la création de couloirs d’orpaillage.
En présence du représentant du ministre de l’Energie, du Directeur de la Cellule de planification et de la statistique du secteur Mines et Energie, Mohamed Ouédraogo et plusieurs cadres de ces départements, le ministre des Mines a rappelé les prouesses réalisées dans le domaine des mines en 2013. Selon le ministre, le secteur des mines a contribué pour 7,1% au Pib avec une production de 50 tonnes d’or et 218 milliards de FCfa au budget de l’État. « Des efforts considérables sont fournis et continuent de l’être afin d’assurer la couverture des besoins énergétiques de nos populations et de nos grands industriels ; l’extension de réseaux, la promotion de l’électrification en milieu rural et le développement des sources d’énergies renouvelables », a-t-il dit. Avant de souligner que, la qualité au service public de l’électricité a été améliorée en 2013. Et cela grâce à la mise en œuvre de la centrale hydroélectrique de Félou (60 Mw), construite dans le cadre de l’Omvs, avec un apport de 27 Mw en renforcement de la capacité du système interconnecté ; la location d’une centrale thermique de 40 Mw à Dakar qui a permis de combler le déficit de la production d’énergie électrique et d’atténuer fortement le délestage. «Les travaux des champs solaires photo-voltaïques, associés à des groupes thermiques diesels sont terminés à Koro, Bankass et Tominian à l’instar de celui de Ouelessebougou. Les centrales hydrides (solaire/thermique), ainsi réalisées dans ces localités, participent pleinement à l’atteinte de notre objectif prioritaire qui est de satisfaire les besoins énergétiques de nos braves populations », a-t-il ajouté.
Ce système hydride, poursuit-il, qui est en cours de réalisation dans la ville de Nara sera bientôt élargi à l’ensemble des autres centres isolés d’Edm-Sa.
Abordant la politique du secteur de l’Energie, le ministre Boubou Cissé a fait savoir que le gouvernement envisage de mettre un accent particulier sur la résorption de nos déficits de production estimés à environ 111 Mw en 2013. le Ministre de préciser que le gouvernement s’inscrira dans une démarche d’augmentation de la part de l’hydro-électricité et des autres sources d’énergie ; le développement des interconnections pour remplacer la production thermique locale onéreuse par des importations d’énergie électrique aux coûts compétitifs ; le raccordement progressif des centres isolés au réseau interconnecté sur la base de considérations technico- économiques ; la réalisation d’une désserte régulière de l’énergie pour les ménages et les opérateurs économiques. Il a évoqué la poursuite des mesures de renforcement des capacités de production, la mise en œuvre du projet de valorisation à grandes échelles de l’utilisation des énergies renouvelables au Mali, la poursuite de la mise en œuvre des programmes et projets existants comme le Pase pour le renforcement du réseau de transport et de distribution de l’électricité et l’efficacité énergétique.
La revue du secteur mines et énergie 2013 adoptée
Pendant 2 jours de travaux, (jeudi 15 et vendredi 16 mai 2014) les participants du secteur des mines et de l’énergie ont adopté la revue 2013 du secteur Mines et Energie. Et ce, après avoir passé en revue, l’état de mise en œuvre de l’ensemble des politiques et stratégies sectorielles au cours de l’année écoulée en matière des Mines et de l’Energie. Ils ont également eu à mettre en œuvre les conclusions de l’étude relative à la mise en place d’un dispositif harmonisé et opérationnel de tenue des revues à savoir la revue du budget programmes, la revue des projets et programmes et la revue des indicateurs du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (Cscrp) ainsi que leur alignement sur le processus budgétaire de l’année en cours.
Enfin, le ministre Boubou Cissé, a-t-il donné l’assurance de déployer tous les efforts pour que les sous-secteurs mines et énergie soient des moteurs du développement de notre économie nationale.
Aliou Touré