Zone aéroportuaire : Quand les douanes dérangent

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Vendredi et samedi, les populations de Faladiè SEMA Extension et Niamakoro ont passé la journée sous des tonnerres d’éclatements de gaz incandescents. On se croirait en Syrie tant les détonations étaient assourdissantes. A telle enseigne que les policiers du 10e arrondissement qui n’avaient pas au préalable été informés ont fait une descente sur les lieux.
Notre curiosité nous a amenés sur les lieux : le constat est accablant. En effet, des milliers de produits chimiques ont été jetés dans l’enceinte de la zone aéroportuaire à 10 mètres du champ de l’ancien président de la cour suprême Amadou N’Diaye qui, selon nos informations, se trouverait en France. Le champ d’un cultivateur a été envahi. On craint non seulement les effets collatéraux sur les cultures mais aussi sur les populations. On parle déjà de séquelles sur des familles environnantes et sur le peuple du parc animal de Faladiè.
Le pire dans cette affaire, c’est que des populations affamées se sont ruées sur des produits périmés, tels que le beurre, la cigarette, des produits des pharmacies par terre. Nous avons vu des personnes les consommer sur place. Faut-il conclure que les douanes maliennes accentuent le mal vivre des populations ?
Paradoxal, l’incinération de ces produits s’est déroulée en plein jour et une grande partie a été acheminée par des chariots.
Sur la nocivité des produits, un gabelou est formel : « Si tu dois vivre 20 ans, mais en pulvérisant ta chambre avec cet insecticide, tu ne feras que  5 ans ». C’est dire combien lesdits produits ne devraient pas être exposés là, surtout en cette période de pires difficultés.
Vendredi et samedi, le déferlement humain était tel que le pire est à venir dans les jours à venir pour certaines populations du quartier populaire de Niamakoro et des habitants de Faladiè. A notre avis, la responsabilité morale et matérielle de la douane est établie dans cette affaire. Nous y reviendrons.
Oumar Ouattara

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1 commentaire

  1. Cher journaliste, la destruction des produits dangereux pour les êtres vivants et la nature se fait selon des normes que la Douane a toujours respectées. A priori, il y a une commission de destruction composée d’agents de santé, de la conservation de la nature, de la sécurité…pour prendre toutes les dispositions necessaires à la destruction totale de ces produits dangereux. Cherche la bête ailleurs, laisse cette administration qui fait tout pour maintenir les conditions de vie des populations dont toi même à travers le recouvrement des droits de douanes qui se minimisent du jour au lendemain

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