Il n’a jamais dirigé une direction centrale, il n’a pas d’expériences, bref on aura tout entendu sur le nouveau patron des douanes, Mahamet Doucara. À peine installé dans son fauteuil de commandement, les commentaires parfois les plus exécrables fusaient de partout pour le couvrir en noir. Mais, en bon sarakolé, l’homme s’est enfermé d’une large couche d’antirouille inoxydable pour se consacrer à la tâche que le chef de l’Etat , Ibrahim Boubacar Kéïta, lui a confiée. À savoir: mobiliser les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre de son programme de gouvernance pour les 5 années à venir.
Le temps semble lui donner raison, obligeant ses détracteurs à ranger définitivement leur rêve de le voir échouer dans le placard. Est-il besoin de rappeler que durant les trois derniers mois, Mahamet Doucara et son équipe ont enduré d’énormes écueils. Mais, ils ont tenu le trajet très haut en alliant discrétion et efficacité pour atteindre un premier objectif. Leurs efforts viennent ainsi d’être couronnés par un résultat assez honorable. Le premier pari vient ainsi d’être gagné. Depuis le jeudi 31 janvier 2019, c’est désormais chose connue à la DGD. Mahamet Doucara et son équipe ont mobilisé durant ce premier mois de l’an une coquette enveloppe d’environ 54 milliards de francs Fcfa. Le résultat de ce 1er mois a été communiqué aux autorités de tutelle à 00 heures au chrono avec l’assurance que ce serait désormais comme cela. Selon nos sources, le bon Sarakolé de Nara s’est engagé auprès de sa hiérarchie à caler désormais, le mois douanier au mois lunaire. Autrement dit les comptes seront clôturés tous les derniers jours du mois de telle manière que les pouvoirs-publics puissent disposer de la situation financière réelle du pays à chaque fin de mois.
Donc le coup d’essai a été le coup de maître. Jamais l’administration des douanes n’avait réalisé une telle performance. Qui est d’ailleurs appelée à évoluer crescendo. Car, pour atteindre ses objectifs annuels au 31 décembre prochain, Mahamet Doucara et ses hommes doivent mobiliser chaque mois plus de 50 milliards de francs CFA. Pour un départ, ils s’étaient fixés comme objectif à atteindre 55 milliards de francs CFA, sur lesquels environ 54 milliards ont été mobilisés. Ce qui n’est pas mal pour un début surtout dans un contexte de marasme économique dans un environnement économique mondial austère.
Depuis l’annonce des résultats certains détracteurs s’activent dans l’ombre pour masquer le soleil levant avec leurs mains par une vaste campagne médiatique de dénigrement. Mais, l’on oublie volontiers que l’opinion publique malienne sait désormais distinguer les bonnes graines de l’ivraie.
M. A. Diakité