Très peu bavard, le secret du premier et unique inspecteur général des douanes du Mali n’est ni plus, ni moins que : « l’efficacité dans la discrétion ». Son crédo ? Le travail. Sans tambour, ni trompette. Ceci expliquerait sans doute la confiance renouvelée et maintenue en lui par les plus hautes autorités du pays.
« Un bourreau du travail », « un grand bosseur », « l’homme des dossiers », «le meilleur directeur général des douanes du Mali», « le plus grand cadre douanier du pays », « ‘’A niogon tè’’ »…Si ses collègues, anciens collaborateurs, les transitaires, les opérateurs économiques et même les simples usagers des douanes parlent de Moumouni Dembélé, ce sont les qualificatifs qui se le disputent au superlatif, tant le directeur général des douanes fait preuve de don de soi et d’humilité dans son travail.
Aujourd’hui, Dieu sauve le Mali et les Maliens avec Moumouni Dembélé à la tête de la douane, l’un des plus grands services pourvoyeurs de recettes au trésor public, avec les impôts. C’est en partie grâce à lui que notre pays connait une certaine stabilité sociale et politique, avec le renflouement des caisses de l’Etat dans un contexte socioéconomique extrêmement difficile à cause de la détérioration des relations avec les bailleurs de fonds.
C’est à juste raison d’ailleurs que, quand cet inspecteur des douanes de classe exceptionnelle (N° matricule : 380 05 F) était nommé directeur général en septembre 2012, les spécialistes des finances confiaient que ce cadre arrive au moment où le Mali avait le plus besoin de lui. Car, à l’époque, le retrait des bailleurs de fonds et de certains partenaires bilatéraux et multilatéraux, l’embargo voilé appliqué par d’autres pays, l’arrêt de plusieurs activités économiques, la situation politique précaire etc. font que l’économie malienne était en récession de -3,3%. Sachant que c’est en partie grâce aux recettes douanières et fiscales que l’Etat arrive à honorer certains de ses engagements, il fallait amener un homme à poigne et un fin connaisseur des dossiers. C’est pourquoi, la nomination du général Moumouni Dembélé au poste de directeur général des douanes du Mali avait été fortement saluée par les couches économiques et financières. D’abord, pour les valeurs humaines, sociales et les compétences professionnelles qu’il incarne ; ensuite, pour la garantie qu’il offre quant au renflouement des caisses du trésor public ; enfin, parce qu’il n’est nullement intéressé par les deniers publics, encore moins par les magouilles et pratiques douteuses.
En 2012, la direction générale des douanes a bouclé l’année en beauté en honorant les objectifs de recettes fixés par le gouvernement.
Arrivées en septembre 2013, les nouvelles autorités n’ont pas mis du temps à réaliser le rôle et la place, dans l’architecture économique et financière, de l’inspecteur général Moumouni Dembélé, considéré comme le plus grand commis de l’Etat en activité au sein des douanes du Mali. Elles ont compris que le salut passait, entre autres, par ce boute-en-train qui a permis à la Transition de relever l’un des plus grands défis de l’époque, à savoir éviter au pays l’asphyxie économique et financière.
Le président IBK et l’ancienne ministre des finances, Bouaré Fily Sissoko, ont d’autant plus eu raison de maintenir leur confiance en Moumouni, que les services des douanes ont été d’un grand apport pendant la forte période de turbulences marquée par le blocage de l’appui budgétaire du Fmi et de la Banque mondiale.
Si aujourd’hui, beaucoup de travailleurs maliens vaquent à leurs affaires, sans avoir des soucis de retard de salaires, c’est parce que des hommes consciencieux, comme Moumouni Dembélé, sont sur le terrain ou retranchés dans leurs bureaux pour « chercher » de l’argent.
L’un des plus grands mérites de l’inspecteur général Moumouni Dembélé, c’est incontestablement d’avoir pu boucler les objectifs de recettes assignés dans le contexte exécrable que le Mali connait depuis le coup d’Etat de mars 2012.
En 2013, la direction générale des douanes a atteint les objectifs de recettes de fond. Même succès pour l’année qui vient de s’achever ? Certainement. Nous taisons volontairement les chiffres pour coller à la philosophie du patron des douanes maliennes qui aime AGIR sans PARLER, ni faire de la publicité autour de ses faits d’arme.
Relever le défi des objectifs de recettes dans un tel contexte n’était certes pas évident, mais le couronnement connu ces dernières années sous Moumouni Maïga n’étonne point ceux qui connaissent la personnalité l’homme et suivent l’excellent parcours de ce grand commis de l’Etat qui entame sa 37è année au service des douanes maliennes.
Grand intellectuel, le natif de Bagadadji (cercle de Niono, région de Ségou) avait deux défis majeurs à son arrivée. D’une part, l’atteinte des objectifs de recettes douanières à un moment où ceux-ci affolaient les aiguilles, atteignant le record absolu de 324 milliards de FCFA (2012), montant revu à la baisse à cause de la crise. D’autre part, la poursuite des chantiers de modernisation de l’administration douanière dont il est d’ailleurs le principal acteur.
Homme des dossiers, mais aussi habitué des défis, en ayant relevé beaucoup au cours de sa riche carrière professionnelle, le général Moumouni Dembélé ne rencontre aucune difficulté majeure dans l’exécution de ces deux ambitions.
Né en 1954, Moumouni Dembélé est diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) en 1978, année à laquelle il intègre la fonction publique où il est titularisé en 1980. Après sa formation militaire de base (1982), il fait son cycle d’Elève-Inspecteur des Douanes à l’Ecole nationale des douanes de Neuilly/Seine en France (1982-1983). Moumouni fait ses premiers pas en 1981 comme chef du Poste de douane de la Gare de Kayes où il dirige la Brigade mobile d’intervention (BMI) en 1982.
Fraîchement revenu de Neuilly/Seine, il est nommé chef de visite du Bureau des Douanes de Faladié (1983-1986), avant d’être propulsé directeur régional des douanes de Sikasso (1986-1989 puis 1995-1998), de Ségou (1989-1990) et de Bamako et Koulikoro (1990-1992 après un bref passage au Bureau des produits pétroliers).
A partir de 1992, l’inspecteur général Dembélé passe en revue les divisions à la direction générale des douanes : chef Division Comptabilité des recettes (1992-1995), chef division Compensations financières en 1998-2001 (Suivi du remboursement par l’UEMOA des moins-values de recettes douanières) et chef Division Relations internationales en 2001-2002 (Suivi des dossiers de coopération bilatérale et multilatérale (OMC, OMD, CEDEAO, UEMOA et suivi du dossier de l’AGOA).
Moumouni monte ensuite d’un cran pour entamer une longue carrière de directeur. Entre 2002 à juillet 2006, il est Sous directeur des Recettes et Etudes. A ce titre, il est Point focal Douane du Programme de vérification des importations ; président du Comité de mise en œuvre de l’Accord de l’OMC sur l’évaluation en douane ; président du Comité de mise en œuvre des versions 2002 et 2007 du Système Harmonisé ; et il anime des séminaires sur l’intégration africaine.
En juillet 2006, il est promu directeur général adjoint des douanes, chargé du suivi du Programme avec le FMI, des réalisations de recettes, de l’exécution des Plans stratégiques et des Plans d’action opérationnels annuels. Il présidait également le Comité de pilotage des reformes de l’Administration des douanes maliennes. A ce poste, il a battu le record de longévité puisque, c’est en juillet 2011, soit cinq ans après, qu’il a quitté pour gérer le Bureau de contrôle interne. Là, il présidait le Comité de sélectivité automatique des contrôles et était chargé du suivi du contrôle de l’exécution du service et du suivi du PTG, du PAG et du RAP.
C’est le 05 septembre 2012 qu’il fut nommé directeur général des douanes du Mali, avec les résultats TRES POSITIFS que l’on sait.
Sékou Tamboura
UN TRES BON ARTICLE MAIS LE MAL RESTE CACHER L’ETAT DOIT COMPTER SUR SES PROPRES RESSOURCES
Ce Mr est un cadre compétent et digne ce qui est rare non seulement dans le corps des douaniers mais dans l’ensemble de l’administration publique malienne .
Les coups des détracteurs tout le monde sait d’ou ils viennent.
Si contre performance il y a c’est moins la faute du Directeur que du contexte politique et économique.les recettes des douanes sont assises sur les importations .Celles si sont fonctions de la consommation nationale qui elle aussi depend de l’activité des entreprises et des ménages.Ceux ci ont vu leurs revenus chuter celà n’est un secret pour personne.Les recettes de l’état ne sont que le reflet de la situation économique.
Et dans un tel contexte le Directeur est à féliciter
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