Pour une valeur marchande de plus de 7. 550. 000 F CFA, ces produits pharmaceutiques saisis (plus de 1 654 cartouches de médicaments contrefaits, sont composé entre autres de : vengray, Nex unasyn et injection de navalgin, de 500mg) sont tous de fabrication indienne et anglaise.
Le 7 août dernier, les agents du Bureau secondaire des Douanes de Badogo dans le cercle de Yanfolila sous la conduite du Lieutenant Zan dit Diakaridia Coulibaly (chef du bureau) ont saisi plusieurs qualités de produits pharmaceutiques à bord d’un camion immatriculé T 9267 MD en partance pour Bamako. Aux dires du chef de Bureau, le Lieutenant Zan dit Diakaridia Coulibaly, tout est parti d’une piste d’information qui leur a été donnée par un des collaborateurs du bureau des Douanes. Conformément aux informations reçues, le 7 août 2012 aux environs, de 19 heures, deux équipes d’agents des Douanes, composées de : Adewal S. Cissé et Sory Diop ; avec à sa tête, le Contrôleur Zan dit Diakaridia Coulibaly, chef du bureau, se sont rendus à Bounounko, village situé sur l’axe Bougouni/Yanfolila, à une vingtaine de km de la capitale du Wassoulou. A leur arrivée à une l’heure très avancée de la nuit, ils sont tombés sur le camion dont les filiations leur avaient été données qui venait de stationner quelques instants auparavant. Selon les témoignages, le dit camion qui contenait les produits frauduleux serait arrivé vers 18 heures. Mais, chose curieuse, ni le chauffeur, ni les propriétaires des bagages n’étaient présents au moment où sont arrivés les agents des douanes.
Et c’est aux environs de 21 heures, qu’un individu du nom de Diakalidia Konaté qui serait le chauffeur du camion est arrivé. Interpellé par les agents des Douanes, il décline toute son identité comme étant le conducteur du camion en indiquant aux douaniers que les bagage se trouvant dans son véhicule ont été chargés à bord dudit en son absence et qu’il ne sait à qui appartiennent lesdits bagages. Il déclare ensuite, qu’en général, il ne transporte que des céréales. Dans la foulée arrivèrent deux femmes, qui ont soutenu être les propriétaires des sacs de charbons et de sons de maïs et de mil, qui étaient également chargés dans le camion.
Le chauffeur du camion de revenir à la charge et dire ceci : « comme il était l’heure de couper le jeun, j’ai garé le véhicule. Et mon apprenti et moi sommes allés à la mosquée. Comme vous le voyez, nous venions à l’instant même de la mosquée. Donc, ayez confiance en mes propos. Je ne sais vraiment pas à qui appartiennent les bagages, bien qu’ils sont chargés à bord de mon camion ».
C’est après tous ces propos tenus par le chauffeur du camion que le chef du bureau a pris la décision de passer à la fouille des bagages. Le résultat est bien frappant, en plus des sacs de sons de maïs, de mil et des charbons, les éléments des Douanes ont découverts entre autres : 14 sacs et 04 cartons de médicaments contrefaits. En plus de cette découverte, il y avait effectivement des sacs contenant du son de maïs et de mil ainsi que du charbon.
Après fouille et constatation des faits, le chef du bureau secondaire des Douanes de Badogo de notifier au chauffeur du camion que les bagages se trouvant n’étaient pas seulement des sacs de sons de maïs, de mil ou de charbon, mais qu’il y a aussi des sacs de produits pharmaceutiques contrefaits. Et il fut clairement demandé au chauffeur de conduire son camion au bureau des Douanes à Yanfolila. A leur arrivée, les produits saisis furent dénombrés et le lieutenant Zan dit Diakaridia a notifié au chauffeur la saisie des produits en question, avant de dresser un procès verbal pour l’information de sa hiérarchie.
Les produits saisis sont variants ; 1 512 cartouches de 10 paquets/cartouche de vengray 50mg ; 65 cartouches de 10paquets/cartouche de New unasyn (made in India) ; 77 paquets de 50 ampoules chacun de : injection de novalgin 500ml (made in England).
Aussi, le chef du bureau secondaire des douanes de Badogo a notifié au chauffeur, que les produits saisis, l’ont été conformément aux articles : 36 ; 64 ; 69 ; 316 et 354 du code des Douanes, qui condamnent ces genres de commerce. Quant aux délinquants, ils demeurent introuvables. Par ailleurs, la valeur marchande des produits saisis a été estimée à plus de 7.550 000FCFA.
Par Zhao Ahmed A. Bamba