Dans son allocution, le directeur général des douanes du Mali, Modibo Kane Keita dira que la prolifération des armes légères et de petit calibre constitue de nos jours un problème de sécurité humaine qui compromet dangereusement toutes les actions de développement dans l’espace CEDEAO en général et dans notre pays en particulier. Selon lui, depuis les évènements de mars 2012 et l’occupation de la partie nord de notre pays, la prolifération des armes a connu un regain d’intensité et a favorisé la constitution de groupes criminels organisés avec des conséquences humaines désastreuses. L’une des solutions à ce phénomène, assure Modibo Kane Keita, demeure la sécurisation des armes dites légales, issues des stocks de l’Etat et des particuliers autorisés au port d’armes, par l’identification de l’existant.
C’est pourquoi dit-il, la phase 3 du projet d’appui à la commission de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre ( CNLPAL ) se concentre sur les activités de marquage en vue du lancement du programme national de marquage.
« Cette opération qui consiste à marquer toutes les armes de l’espace CEDEAO, répond effectivement à la préoccupation de sa convention sur la lutte contre la prolifération des armes légères, qui en ses articles 18 et 19 exige le marquage pour permettre l’identification et la maîtrise de la traçabilité de toutes les armes légères et de petit calibre dans l’espace CEDEAO » a laissé entendre le directeur général des douanes.
Le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Modibo Maïga a témoigné de la volonté de son département de s’inscrire dans ce processus qui consacre le début du programme national de marquage au Mali.
Pour le représentant du secrétaire général de la présidence Emmanuel Sagara, ces armes bien qu’appelées armes légères et de petit calibre sont la cause de destruction massive. Selon lui, tant qu’elles prolifèrent sans aucun contrôle dans la région, la paix et la sécurité resteront fragiles et le résultat du développement précaire.
Il a promis aux donateurs que le matériel ainsi réceptionné sera utilisé à bon escient. Avant de se dire convaincu que les formations reçues constituent le meilleur moyen d’appropriation nationale des différents concepts dont la mise en œuvre permettra une sécurisation des populations à court, moyen, long termes. Mais aussi, que les experts formés mesurent toute l’importance de leur rôle pour relever désormais le défi de la maîtrise de la traçabilité des armes.
Tout en exhortant tous les acteurs du secteur à poursuivre les efforts déjà en cours en vue de circonscrire au mieux la situation de la circulation de ces armes, il a demandé à la commission nationale avec l’appui de ses partenaires notamment les Nations-unies et la CEDEAO, d’intensifier la communication autour de ce phénomène. Avant de procéder à la remise de la clé de la machine de marquage des armes au représentant du ministre de l’Economie et des Finances. S’en est suivi le lancement officiel du programme national de marquage qui a mis fin à la cérémonie.
Almihidi Touré