A la demande des autorités douanières du Niger, le Directeur général des du Mali, l’inspecteur général Moumouni Dembélé, a dépêché à Niamey, une équipe de douaniers conduite par l’inspecteur Mohamed Coulibaly, chef de la Brigade mobile d’intervention de Bamako (BMI) pour former des agents de la douane et de la gendarmerie de ce pays. La formation, qui a eu lieu du 12 au 23 août sur le site de la gendarmerie du Niger, a connu une phase théorique et une phase pratique et a permis à tous les participants d’apprendre les techniques de lutte contre la contrebande notamment sur le fleuve.
La douane malienne qui a bénéficié de plusieurs formations et spécialisations dans le cadre de la lutte contre la contrebande fluviale dispose aujourd’hui d’une expertise avérée dans ce domaine. Elle est pionnière en Afrique e l’ouest dans la lutte contre a fraude fluviale matérialisée avec la création de brigades fluviales dont les agents sont bien outillés avec des moyens appropriés comme les engins nautiques modernes, les embarcations à barre franche, les vedettes rapides et les véhicules nautiques à moteur ou jet sky.
En assumant avec succès cette mission de formation des agents de la douane et de la gendarmerie du Niger, la douane malienne prouve donc sa capacité technique et opérationnelle en matière de la lutte fluviale.
Cela grâce à l’esprit d’ouverture du Directeur général, l’inspecteur général de douane, Moumouni Dembélé qui en acceptant la demande de la partie nigérienne donne une nouvelle dimension sur le plan politique aux relations amicales et fraternelles entre les deux pays. Sur le plan professionnel, la contrebande et l’insécurité étant des phénomènes transfrontaliers, la lutte contre ces fléaux ne peut se mener au niveau d’un seul pays. Pour assumer cette noble mission, le choix du directeur général des douanes s’est porté sur l’inspecteurs des douanes Mohamed Coulibaly chef de la BMI de Bamako et commandant opérationnel de la brigade fluviale de la capitale. Il était assisté des lieutenants Cheick Hamidou Dembélé et Moulaye Saïd, tous deux de la brigade fluviale.
La phase pratique de la formation a duré deux jours autour des modules comme “Aperçu des fleuves ouest-africains : le cas du fleuve Niger ” ; “Les embarcations fluviales ” ; ” Contrôle douanier et contrôle fluvial ” ; “ Le renseignement fluvial ” et enfin ” La sécurité dans le contrôle fluvial “. Quand à la formation pratique elle a duré 13 sur le fleuve Niger et a porté sur les disciplines suivantes : le pilotage des embarcations nautiques et les techniques de lute contre la fraude en milieu fluvial.
Au terme de la session, tous les participants ont appris à nager, à piloter une embarcation à barre franche, à piloter une vedette rapide et surtout à lutter contre la contrebande et l’insécurité fluviale dans leurs différentes variantes. Aussi, les participants ont été initiés à la technique de récupération d’un individu tombé à l’eau ainsi que l’entretien et le dépannage d’une embarcation.
Au terme de la formation, les directeurs généraux des douanes et de la gendarmerie du Niger ainsi que le conseiller à la coopération de l’ambassade de France à Niamey ont tous remercié la douane malienne et salué la coopération bilatérale. Les autorités nigériennes ont remis des attestations de témoignage de satisfaction aux formateurs pour avoir assumé cette mission avec ” savoir-faire, professionnalisme et patience “.
Youssouf CAMARA
