Au titre des recettes, la douane malienne a recouvré et versé au Trésor public au mois de mars 16 ,6 milliards F CFA. Une performance que sa direction générale entend rééditer en dépit du saccage de ses bureaux et de son parc informatique.
Au lendemain du coup d’Etat militaire du 22 mars, la direction, sous-directions et bureaux des douanes ont reçu la visite des casseurs. Des équipements essentiels au récouvrement des droits et taxes, ont été saccagés et emportés. Comme dans de nombreuses structures de l’administration publique, on s’attendait à un congé technique des gabelous. Loin s’en faut. Car, sous l’impulsion de son directeur général, le colonel Modibo Maiga, des dispositions urgentes ont été prises. Lesquelles, ayant permis à ce pourvoyeur du Trésor public, de maintenir le cap. En dépit des difficultés qu’elle rencontre. Quotidiennement.
« Nous ne sommes pas dans une situation de non Etat et toutes les procédures, malgré les difficultés survenues avec les événements de mars, seront respectées », a déclaré le directeur général des douanes, Modibo Maïga, dans les colonnes du quotidien national ‘’l’Essor’’.
Au nombre des dispositions adoptées, il faut citer la délocalisation de certains bureaux. C’est le cas du BEMEX (Bureau des Exonérations et des Maliens de l’Extérieur) et du BRE (Bureau des Régimes Economiques) qui ont été transférés à Sotuba, au niveau du bureau 200, communément appelé SOTERCO. Aussi, certaines sous-directions logées à la direction générale des douanes du Mali sont désormais domiciliées au bureau des produits pétroliers.
Pour l’atteinte de ses objectifs, les responsables de la douane n’ont pas hésité à sacrifier le confort à la conformité.
Ainsi, malgré ces conditions difficiles, la douane assume ses missions. Normalement. Au grand soulagement des opérateurs économiques et des services du Trésor public. Et ce, depuis le 27 mars, date d’ouverture des frontières.
Le directeur général de la douane, le colonel Modibo Maiga, a apporté un démenti formel aux allégations selon lesquelles des versements de sommes d’argent avaient été faits au CNRDRE. Selon lui, la douane n’encaisse pas d’argent, à fortiori l’utiliser pour d’autres fins.
« L’administration des douanes est un service d’assiette, le recouvrement des droits et taxes est assuré par les services du Trésor », a-t-il dit à nos confrères de l’Essor.
A signaler qu’au niveau de chacun des bureaux de recettes des douanes à travers le pays, siège un percepteur du trésor.
Moustapha Diawara
