A l’instar des autres pays du monde, la douane malienne a célébré, le vendredi 26 janvier 2018, la Journée mondiale des douanes. Le thème de cette édition 2018 était « Un environnement commercial sûr au service du développement économique’’. Le Directeur général des douanes du Mali, Aly Coulibaly, a profité de cette journée pour lancer un message fort à sa troupe afin de la galvaniser pour le défi de la mobilisation des recettes 2018 plafonnées à 641 milliards de FCFA.
La Journée mondiale des douanes a été une bonne occasion pour le Directeur général des Douanes, Aly Coulibaly, de lancer un appel à l’administration douanière sur toute l’étendue du territoire pour relever le défi de la mobilisation des recettes.
Selon Aly Coulibaly, cette journée est mise à profit par l’Organisation mondiale des douanes pour mettre les projecteurs de l’actualité sur les missions et la contribution des douanes dans le développement économique des pays. Le thème choisi cette année, repose sur la sécurité de l’environnement commercial. A en croire le Directeur, le choix de ce thème n’est pas fortuit, eu égard aux dimensions internationales que prend le commerce dans le développement économique.
Depuis des années, l’administration douanière est à la recherche de solutions pour contribuer à la création d’un environnement commercial plus stable et plus prévisible. Cet environnement doit permettre aux entreprises et usagers de participer pleinement au commerce, au bénéfice de tous les citoyens. D’ores et déjà, les résultats enregistrés par l’administration douanière sont encourageants dans le domaine de la sécurisation de l’environnement commercial à travers un certain nombre d’actes. Il s’agit entre autres de la mise en œuvre des mesures de simplification et de facilitation des échanges éditées par la convention de Kyoto révisée de l’Organisation mondiale des Douanes et l’accord sur la facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du Commerce dont le Mali est signataire, l’approbation de divers outils et instruments de l’OMD, tels que le cadre des normes SAFE constituant un outil de gestion permettant l’utilisation de renseignements préalables transmis par voie électronique, le recours aux technologies d’inspection non intrusive (scanner), l’échange d’information avec les opérateurs économiques et les autres administrations douanières, l’étroite collaboration entre les secteurs publics et privés, l’adoption d’une démarche multidimensionnelle pour lutter contre la corruption et améliorer l’éthique avec le décret n°2013-122/P-RM du 31 janvier 2013 portant Code de déontologie d’éthique du personnel des douanes.
Dans la lignée du thème, le Directeur Aly Coulibaly a affirmé que la sécurité de l’environnement commercial peut contribuer à stimuler la prospérité économique à travers un environnement propice, sûr, juste et durable. Cette journée a été mise à profit par la direction générale pour décerner des certificats de mérite à treize agents et partenaires des douanes qui se sont fait distinguer au cours de l’année par leur travail allant dans le sens du thème.
Dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail, le Directeur Aly Coulibaly a informé ses agents du chantier de la nouvelle direction générale à Samanko sur une étendue de 30 hectares. Prévu en R+6, ce joyau architectural verra le jour dans un an. Ce nouveau site comportera un espace de sport, un champ de tir et des dortoirs pour trois cents agents qui composent un contingent.
Des chantiers de réformes qui ont valu le succès en 2017 en termes de recettes mais aussi en termes de protection de l’économie nationale
S’entretenant avec les médias, le Directeur général des douanes a dévoilé son ambition en termes de mobilisation des recettes pour 2018. Cette ambition repose sur des chantiers de reformes engagés et dont la mise en œuvre a valu le succès cette année en termes de recettes mais aussi en termes de protection de l’économie nationale.
Selon le DG, la fraude aux frontières dérange les dispositifs, les collectes de recettes et engendrent des pertes énormes pour le Trésor public. « Réduire le phénomène, n’est pas notre ambition mais c’est plutôt mettre fin au phénomène qui est notre objectif », a-t-il déclaré.
Aujourd’hui, explique M. Coulibaly, l’outillage s’interprète aussi bien en moyens humains, matériels que sur le plan du dispositif. Commençant par le dispositif, poursuit-il, l’administration aujourd’hui est une administration composée de 2200 agents, toutes catégories confondues, hommes et femmes de grades confondus pour nous permettre d’exercer notre mission. « Nous avons dans le cadre de nos reformes, fait ce qu’on appelle le maillage territorial. Ce maillage n’est pas le fruit du hasard parce que notre administration est très simple pour celui qui cherche à la maîtriser. La douane n’est autre chose qu’une succession de procédures ».
A l’en croire, les brigades mobiles d’intervention sont des unités mobiles motorisées qui font le maillage des territoires pour pouvoir faire des jonctions afin que les dispositifs ne soient pas gênés. « Quant aux frontières, nous avons des éléments avec notre système d’information. Nous n’avons pas besoin de trop d’effectifs au niveau des structures de dédouanement, l’objectif étant de faire un allègement de procédures de dédouanement dans le cadre de la facilitation. Cela, en respect de la convention de Kyoto dont nous sommes signataires, qui exige la simplification des procédures et la facilitation ».
Toujours dans le cadre du dispositif mis en place, le gros du contingent est mobilisé au niveau des frontières et des BMI pour faire un sillage du territoire afin de lutter contre la fraude. A cela, s’ajoutent des dispositifs depuis deux ans, mis en place, qui sont constitués de ce qu’on appelle des bases vie. A la date d’aujourd’hui, quatre sont déployés sur le territoire et constituent des barrières pour éviter les infiltrations.
Pour terminer, le Directeur général a rappelé qu’en 2016 l’ambition des douanes en termes de mobilisation des recettes s’élevait à 525 milliards FCFA, 585 milliards en 2017. « Pour 2018 nous comptons mobiliser 641 milliards FCFA ». Un challenge que le patron des douanes et son équipe entendent bien relever afin de permettre à l’Etat du Mali de faire face aux énormes défis qui se dressent à l’horizon 2018.
Drissa Togola