Interview imaginaire – Le directeur général des Douanes à propos de la caisse de Kouri

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L’Observateur : Monsieur le directeur général des Douanes, bonjour ! Depuis quelques temps, l’arrestation du chef du bureau des douanes de Kouri défraie la chronique. Apparemment, vous- vous êtes impliqués, personnellement, dans cette nébuleuse affaire. Est-il le seul chef de bureau à avoir agi ainsi depuis longtemps que vous êtes à la tête des gabelous de notre pays ?

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Le directeur général des Douanes : Merci ! Je suis à l’aise quand je parle de ce problème Pas du problème de ma longévité à la tête de la douane. Parce que si je suis encore là, c’est parce je suis encore bon. N’en doutez pas du tout. Même ce douanier n’est pas le seul à avoir détourné, il est quand même le premier à être pris la main dans le sac. L’argent de l’Etat appartient aux contribuables. Il n’y a donc pas de raisons qu’une poignée de personnes en fasse une propriété privée. On ne gère pas nos caisses comme on gère sa poche.

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Votre nom est cité dans beaucoup de sales dossiers de la douane. Votre commentaire !

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Oui ! Je m’attendais un peu à ça. Parce que dans ce pays, vous avez beau faire, vous trouverez toujours des individus qui diront du mal sur vous. Généralement, il s’agit d’égoïstes, des aigris. Excusez des termes. Je suis accusé de n’avoir pas contribué à la bonne santé de l’économie. Nous, nous sommes pour l’économie ce que le médecin est pour le malade. Je ne me reproche absolument rien. S’il s’agit de considérations de personne, je préfère ne rien dire.

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Il paraît que ça sent le roussi au bureau du pétrole. Personne ne lève le plus petit doigt. Or, là-bas, le trou de la caisse est encore plus grand que celui de Kouri. Qu’allez-vous faire ?

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Je ne saurais vous donner de réponse à cette pertinente question. Car, on ne peut pas juger quelqu’un sans preuve. Il y a des voix plus autorisées que la mienne pour gérer ce trou. Si trou il y a. En tout cas, personne n’est au-dessus de la loi. Moi y compris. Mais voyez-vous, il n’y a pas qu’à la douane qu’il y a des trous. Notre vocation est de faire mieux que les autres en vue d’éviter à notre pays d’être percé de partout. Quand on prend les gens la main dans le sac, comme ce fut le cas, personne ne viendra n’accuser de laxisme.

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Maïmouna DANIOKO

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