Interconnexion entre les Douanes Maliennes et la DNCC : Le tocsin de la fin sonné pour les commerçants fraudeurs

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« Finies les fausses déclarations d’intention », s’est réjoui le directeur national du Commerce et de la Concurrence, Modibo Keïta. Pour cause, la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC) et la Direction Générale des Douanes viennent de se doter d’un nouveau dispositif, combien efficace dans la lutte contre la fraude.  Il s’agit du système d’interconnexion entre la Direction Générale des Douanes, la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC) et ses démembrements régionaux, à savoir, les directions régionales du Commerce et de la Concurrence. Un ambitieux projet qui était en gestation depuis plus d’une dizaine d’années, qui enfin, a pu être matérialisé. Et ce grâce à l’engagement conjugué du ministre du commerce, Abdoul Karim Konaté, du Conseil National du Patronat Malien (CNPM), de la Direction  Générale des Douanes, mais aussi et surtout à la détermination de l’actuel directeur national du Commerce et de la Concurrence, Modibo Keïta.

Exécuté pour un coût global d’environ 249 millions de FCFA par l’AGETIC, sur financement du CNPM, le ministre du commerce, Abdel Karim Konaté a procédé à la coupure du ruban symbolique consacrant  l’inauguration de la nouvelle infrastructure, dont le serveur est installé à la DNCC. C’était le mardi 21 avril dernier, en présence, du président du Conseil National du Patronat Malien (CNPM), Mamadou Sidibé, du directeur général des Douanes, Modibo Kane Keïta et de son homonyme Modibo Keïta, directeur national du Commerce et de la Concurrence.

« Nous réfléchissions sur ce projet depuis plusieurs années. Car jusque là, seule la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence disposait d’un service informatique pour émettre les intentions d’importation et/ou d’exportation.  Il n’y avait pas de liaison entre la Direction Générale des Douanes et la DNCC et cela posait d’énormes problèmes. Mais désormais  grâce à ce dispositif d’interconnexion entre les deux structures (DNCC, DGD) toute intention émise à la DNCC apparaît immédiatement à la Direction Générale des douanes, toute chose qui mettra fin aux fausses déclarations d’intention», explique Mamadou Sidibé, président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM).

Fruit d’un partenariat public-privé, selon lui, cette nouvelle infrastructure permettra ainsi d’augmenter les recettes douanières en luttant contre la fraude.

Le Directeur général des douanes, Modibo Kane Keïta dira pour sa part qu’en plus de la lutte contre la fraude, le système d’interconnexion entre la Direction Générale des Douanes et la DNCC, améliorera de façon significative, la qualité des prestations des deux structures. Car dit-il, il permettra à la Direction Générale des Douanes et à la DNCC, deux structures clés du monde du commerce, source d’une partie des recettes du pays, d’échanger les données et de partager les mêmes informations. D’où l’occasion pour lui de féliciter la DNCC et le CNPM, pour leur initiative.  Avant de poursuivre que la nouvelle infrastructure aura un impact significatif sur les recettes douanières. « C’est un service plus efficace aussi bien  en termes de rapidité et qu’en termes de rentabilité » a-t-il laissé entendre.

Quant au directeur national du Commerce et de la Concurrence, Modibo Keïta, il soulignera qu’outre la lutte contre les fausses déclarations d’intention, l’interconnexion entre la direction générale des douanes la DNCC, contribuera à réduire le coût des transactions. Car dit-il, les transitaires n’auront plus à faire la navette entre la DNCC, la Direction Générale des Douanes et les opérateurs économiques, comme avant. « Ce système d’interconnexion est une plateforme entre la Direction générale des Douanes et la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC) qui changera beaucoup de choses », assure-t-il.

A titre d’exemple, dira-t-il, avant l’interconnexion, ce sont les transitaires qui jouaient le rôle d’intermédiaires entre les opérateurs économiques, la direction nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC) qui émet les déclarations d’intention, et les services de Douane. Toute chose qui favorisait certaines pratiques peu orthodoxes parmi lesquelles les fausses déclarations d’intention, l’importation de certains produits prohibés en violation des textes, entre autres.

Cependant, a-t-il souligné, une chose est de doter les services d’un bon matériel de travail, mais une autre est de bien entretenir ce matériel, mais aussi de former le personnel pour qu’il puisse l’utiliser à bon escient. D’où l’occasion pour lui de solliciter un appui financier pour la formation du personnel et l’entretien de la toute nouvelle infrastructure.

Lassina NIANGALY

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2 COMMENTAIRES

  1. C’est bizarre, comment l’état ne peut-il pas relier informatiquement deux services clés pour son renflouement en argent et attend que ce soit le patronat qui finance cela? A qoui sert notre état et pourquoi le ministre va couper le ruban d’une infrastructures qu’il n’a pas financé. Tous les états sérieux du monde ont entrepris l’informatisation et la sécurisation de tous leurs services vitaux et stratégiques. Ah j’oubliais la mafia dans l’administration malienne en partenariat avec les fraudeurs qui n’avaient pas intérêt à ce qu’on voit clair. C’est même une honte de dire que c’est maintenant que cela est fait d’autant plus que l’AGETIC, une agence gouvernementale a pu faire cette interconnexion. Nous avons les compétences mais c’est l’usage transparent et patriotique qui fait défaut.

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