Exonérations sur les hydrocarbures à la douane : Des pétards mouillés

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Une affaire d’exonération sur les hydrocarbures a fait la manchette de certains journaux la semaine dernière. Derrière cette information se cache une véritable chasse au poste à la Direction générale des douanes.

Dans un rapport signé par le sous-directeur des enquêtes douanières, le Colonel Mamadou Sarro, il ressort que ses services ont mis la main sur une sorte de mafia concernant les exonérations sur les hydrocarbures. La société Soyatt est épinglée de vendre dans ses stations d’essence du carburant exonéré dont le vrai bénéficiaire est Gdcm.

Sur la base de cette découverte prétendue frauduleuse brandie en trophée de guerre, tout ou presque a été entrepris  pour frapper l’opinion publique en terme de manque à gagner pour le Trésor public. Des prétendus Inspecteurs des finances ont été mis à contribution à cet effet pour signer des articles. Selon des calculs des enquêtes douanières, la Société Soyatt aurait fait perdre à l’Etat malien la bagatelle de 1,3 milliard de FCFA en vendant le litre de gasoil à 450 FCFA contre 520 FCFA, le prix pratiqué dans la majorité des stations d’essence à Bamako et dans les régions.

Le sous-directeur, la troisième personnalité de la douane après le Directeur général Modibo Kane Kéita, est pourtant l’homme de confiance du DG. Il a voulu faire un coup médiatique pensant avoir frappé dans la fourmilière. Ce qu’il oublie, même si ce genre d’avantage est traité au niveau de la douane, il ne peut être accordé sans l’aval de l’Etat à travers le ministère de l’Economie et des Finances. C’est ainsi que beaucoup de sociétés et compagnies travaillant dans les secteurs des mines, de l’agriculture et des BTP, entre autres, bénéficient de plusieurs sortes d’avantages pour la bonne exécution de leur mission. Les bénéficiaires de ces avantages sont souvent les fils du pays ou des expatriés, mais qui travaillent pour le Mali.

A voir de près, il n’y a rien de quoi fouetter un chat sauf que le sous-directeur des enquêtes douanières trouve ici l’occasion d’apparaitre en héros d’un jour. Dans la pratique, ce qu’il dénonce ne date pas d’aujourd’hui. Mais c’est maintenant qu’il juge nécessaire que l’occasion est propice pour l’étaler au grand jour, sous la base de manigance, même s’il doit traîner son patron dans la boue. C’est bien à ce dessein qu’il prend son acte comme un haut fait de guerre.

On le sait, le départ du DG Modibo Kane Kéita est annoncé et alimente la chronique jour après jour. Selon des informations, seule la direction générale de la fonction publique ou les personnes concernées sont censées connaître le départ de M. Kéita annoncé pour la fin de cette année 2016. Depuis que la liste des départs à la retraite au niveau de la douane a été rendue publique par presse interposée (ce qui n’était pas courant avant), nombreux sont les hauts cadres de l’administration des douanes qui voient déjà midi à leurs portes.

Certains dans l’ombre et d’autres à visage découvert, mais de façon maladroite, pointent le nez. Mais chacun pour ce qui le concerne oublie que la nomination à des postes importants de l’administration publique comme la douane, est du pouvoir régalien du président de la République. Le moment venu, Dieu l’omnipotent et l’omniscient récompensera le mérite de Modibo Kane Kéita et de ses détracteurs cachés ou connus.

Nouhoum DICKO

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Du coq à l’âne, on ne comprend rien dans ce tissu mal cousu. Ecrire seulement, pour aller ensuite se pointer le nez à la douane et prendre 50 000 F CFA. De pétards mouillés, le peuhl nous a pondu de l’oeuf sans jaune d’oeuf. Le journalisme ça s’apprend…

  2. Nouhoum, on se perd en te lisant. Tu trouves que c’était du pétard mouillé, mais tu n’apporte rien qui puisse démentir de tels propos contenu dans l’article incriminé. Tu dénonce un fait journalistique et tu fais la même chose. Ce n’est pas tant le moment de publier ces informations qui nous importe, mais leur véracité. Nous souhaitons donc savoir, est ce que la Société désignée s’adonnent à de telle pratique? Si oui, qui sont ces complices? Et pourquoi GDCM se donnerait à une telle pratique au lieu d’amener les carburants dans ses installations agricoles?

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