Du rififi au bureau du pétrole de la Douane : Une centaine de citernes abusivement bloquées… Le chef de bureau accusé de clientélisme et d’affairisme

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Des opérateurs économiques sont aujourd’hui au bord de la révolte contre le bureau du Pétrole de la Douane dirigé par M Zoumana Mory Coulibaly qu’ils accusent vertement de clientélisme et d’affairisme.

Plus de cent camions-citernes sont, à l’heure actuelle immobilisés à Faladjè sur ordre du chef de bureau du pétrole.   Les motifs de leur blocage restent encore flous. Une chose est sûre ; la direction n’est pas encore parvenue à avancer le moindre argument convaincant.
Il se trouve que sont seulement concernées par la mesure,  les citernes en provenance du Niger par oppositions à celles de l’axe Cotonou.

En clair, il existe deux catégories de pétroliers maliens se partageant les deux axes pour leur ravitaillement : Lomé et Niger.  Ceux du second point (il s’agit du pétrole provenant du Nigéria), du fait des facteurs prix – qualité, ont tendance à prendre le dessus sur leurs concurrents de l’axe Lomé.

En somme, la marchandise en provenance du Nigeria via le Niger et livrée sur le marché malien  est de loin compétitive que celle en provenance de Lomé.  Conséquence : la clientèle, y compris celle de l’autre tendance ne jure,  désormais que sur cette nouvelle race de pétroliers de l’axe Lomé.

Rien d’anormal, puisqu’il s’agit de l’objectif recherché par la politique de libéralisation du secteur au profit des consommateurs.
Mais quand le bureau du pétrole de la Douane prend fait et cause pour l’un des concurrents, alors…

Des responsables du bureau du pétrole sont désormais accusés d’avoir perçu des pots de vin de l’autre partie (axe Lomé) comme prix de leur implication. Et pour ne rien arranger à la situation, les douaniers n’ont livré la moindre explication aux pétroliers dont les produits restent encore bloqués au niveau du bureau. Le temps que leurs concurrents évacuent leurs stocks sur le marché? C’est bien ce que pensent les victimes. Celles-ci n’entendent pas subir le diktat de l’administration douanière.  Des ripostes sont désormais envisagées.

Aussi, l’acte compromet dangereusement la politique de diversification des ports d’approvisionnement du Mali,  prônée par les plus hautes autorités de la République.
A suivre
B. Diarrassouba

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