579,2 milliards FCFA de recettes réalisées en 2020, contre 567 milliards FCFA de recettes assignées. Et ce, malgré me fait que la contrebande continue son petit bonhomme de chemin dans une bonne partie du pays, sous le contrôle des groupes armés (Nord et Centre). Pour la première fois depuis plusieurs années, des primes seront distribuées aux soldats de l’économie sous la houlette de l’inspecteur général Mahamet Doucara en guise de satisfaction et de reconnaissance des autorités en charge des finances.
Cette performance permettra aux autorités de la Transition d’impacter positivement l’opinion nationale. En somme, ces résultats sont exceptionnels au moment où le Mali, à l’instar du monde entier, se bat contre les effets dévastateurs de la pandémie du coronavirus. Et dans le cas particulier du Mali, le pays fait face à une grogne sociale.
La Direction générale des douanes n’est à pas à son premier exploit. En avril dernier, elle a annoncé des mesures drastiques interdisant l’exportation et la réexportation des produits comme le riz, le mil, le sucre, le lait, les pâtes alimentaires, l’huile, l’aliment-bétail, le gaz butane, les masques et les gels hydro-alcooliques. Cette interdiction intervenait dans un contexte macro-économique difficile du fait des conséquences économiques du covid-19 et l’insécurité. La mesure a permis d’assurer la continuité de l’approvisionnement des marchés locaux en denrées de première.
Au Mali, la situation économique l’année dernière était caractérisée par une cherté de la vie, une instabilité politique et sécuritaire et cela se ressentait partout. Les maliens se limitaient juste à l’achat de l’essentiel.
L’épineuse question de la mobilisation des recettes afin de remplir les caisses du Trésor a été la hantise des différents directeurs généraux des Douanes qui n’ont fait qu’augmenter le niveau de leur recette dans le budget annuel d’Etat. Chaque directeur qui arrive pousse le niveau des recettes vers le haut.
La douane pour le pays est l’une des grandes structures mobilisatrice de fonds. Les recettes faites dans ce domaine permettent au pays de réaliser ses objectifs économiques. Il s’agit entre autres de payer les salaires et de réaliser des infrastructures sociaux de base.
Mahamadou YATTARA