Douanes maliennes : La représentation en Guinée opérationnelle depuis le 12 août 2022

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Cette représentation est non seulement un symbole de rapprochement mais aussi un instrument technique pour l’administration des Douanes pour sécuriser les recettes au profit du Trésor public et fluidifier la chaine logistique.

Dans le cadre du renforcement des liens de coopération économique entre le Mali et la Guinée, les autorités des deux pays ont décidé de faire du corridor Conakry-Bamako le principal point de desserte. Au cœur des relations bilatérales figurent en bonne place les questions douanières. Ainsi, le 12 août fait date dans l’histoire de la coopération douanière entre le Mali et la Guinée. Pour cause, une représentation des douanes maliennes au Port autonome de Conakry est désormais ouverte, donc opérationnelle et, le Représentant officiellement installé par le Directeur Général des Douanes, l’Inspecteur Général Amadou Konaté qui était accompagné à Conakry de quelques proches collaborateurs.

Dans la capitale guinéenne, c’est dans l’enceinte des Entrepôts maliens en Guinée, eux-mêmes situés dans le périmètre du Port autonome de Conakry, que Maliens et Guinéens ont célébré une nouvelle dimension dans la coopération douanière en installant officiellement un Représentant des Douanes maliennes au Port autonome de Conakry. C’était en présence de 5 ministres du gouvernement, dont celui en charge des douanes.

Arrivé la veille, le patron des douanes maliennes n’a pas caché sa fierté de voir se concrétiser une instruction forte des plus hautes autorités des deux pays. L’Inspecteur général, Amadou Konaté, a transmis les salutations fraternelles du ministre de l’Économie et des Finances à son homologue guinéen. Lors de la cérémonie d’inauguration couplée avec l’installation de l’inspecteur des Douanes en charge désormais d’animer ce service, le Directeur général des douanes guinéennes a salué l’engagement de son homologue malien dans la mise en œuvre diligente des recommandations des rencontres bilatérales entre les deux administrations douanières.

Un engagement commun

« A titre de rappel, l’implantation d’une Représentation des Douanes maliennes en Guinée est une des recommandations fortes de la Grande Commission Mixte de Coopération entre les Républiques du Mali et de Guinée, tenue à Bamako les 27 et 28 avril 2017. Cette préoccupation, nous l’avons réitérée lors des travaux des 2me et 3me rencontres bilatérales qui ont lieu respectivement à Kourémalé et à Bamako les 11 et 12 août 2016 et les 08 et 09 févier 2022 » a rappelé le Directeur général des Douanes dans son intervention qui a précédé le dévoilement de la plaque d’identification des locaux et la coupure du ruban symbolique. «Nos deux Administrations douanières, conformément, à la volonté affichée de nos plus hautes autorités, ont été instruites detravailler ensemble pour faire de Conakry, port naturel du Mali, le corridor le plus rentable. Nous disposons si heureusement de tous les instruments de coopération pour traduire dans les faits cette volonté clairement affichée de nos autorités pour le bonheur de nos populations. L’ouverture de la Représentation des Douanes du Mali à Conakry en est une illustration palpable» a-t-il ajouté.

L’occasion était opportune pour lui de réaffirmer notre engagement pour la mise en œuvre diligente des recommandations issues de nos différentes rencontres. « La cérémonie d’inauguration en est une preuve éloquente» a estimé l’inspecteur général Amadou Konaté qui a insisté sur la nécessité de créer de part et d’autre les conditions nécessaires au basculement du trafic au profit des ports de Guinée.

Le Directeur Général des Douanes de Guinée a, pour sa part, annoncé que les recommandations des rencontres bilatérales connaissent un niveau de mise en œuvre satisfaisant avec plus de 10 points satisfaits sur les 21. C’est le lieu de réitérer notre ferme volonté à poursuivre les efforts conformément aux instructions des plus hautes autorités de Guinée, a-t-il dit.

Des équipements dédiés aux Maliens

En marge de cette inauguration du bâtiment logé dans l’enceinte des Entrepôts du Mali (EMAGUI), la délégation malienne a visité les installations portuaires, notamment les portiques, les scanners, le parc automobile et les centres d’interprétation des images scanographiques. Il s’agit d’une immersion dans le système de gestion des marchandises en destination du Mali. Du grand navire où les conteneurs et les engins sont en cours de déchargement, aux scanners, entrepôts et aires de stationnement en passant par les salles d’imagerie, le responsable des Douanes maliennes a tout visité.

A tous les niveaux, les opératifs du  port ont rassuré de la fiabilité des mesures de sécurité prises pour rendre compétitif le port de Conakry qui est en cours d’extension à 100% de sa capacité actuelle.

A la hauteur des attentes des gouvernements et des usagers !

«Cela est important pour nous parce que le commerce international est une chaîne logistique qui commande la rigueur et le respect des réglementations nationales et communautaires. Il fallait pour nous de visiter pour avoir une idée précise de comment les opérations se déroulent au Port » a confié le chef de la délégation malienne.

Pour le patron des douanes maliennes, l’inauguration d’un bâtiment et l’installation d’un Représentant sont certes un symbole fort, mais pas une panacée. C’est dire que la coopération douanière doit être à la hauteur des attentes à la fois des gouvernements des deux pays et des usagers du corridor Conakry-Bamako dont la viabilité et la vitalité dépendent, dans une large mesure, des administrations douanières.

La partie guinéenne est en train de mettre le paquet pour conquérir la confiance des opérateurs maliens. La délégation a pu visiter des installations spécialement dédiées au coton, aux camions maliens et un bâtiment en cours de construction pour loger les chauffeurs dans les meilleures conditions. Sans oublier le parking de véhicules d’une grande capacité qui, selon les responsables du port, est exclusivement dédié au Mali.  Après la cérémonie, la délégation a été reçue par le Premier ministre par intérim, en présence des membres du gouvernement. Les autorités guinéennes n’ont pas fait mystère de leur ambition pour une coopération plus dynamique, au-delà des questions douanières et économiques. La visite d’une imposante huilerie a sanctionné le séjour  de la délégation malienne à Conakry.

Source DGD

 

Mariam Koné, Présidente du Front populaire contre la vie chère : «Le plan dit de riposte du gouvernement a échoué»

Préoccupé par la flambée du prix des produits de première nécessité, le Front populaire contre la vie chère était le 16 août à la Bourse du Travail face à la presse. Il invite les autorités de la Transition à initier urgemment des mesures idoines pour alléger la souffrance des Maliens.

Selon sa Présidente Mariam Koné, aucune mesure n’est prise pour lutter énergiquement contre les inflations. Depuis leur rappel par la DGCC, les prix n’ont pas diminué. Même ceux des 13 produits subventionnés restent intacts malgré le passage des agents de contrôle dans certains points de vente dans la capitale.  «Par notre engagement patriotique, nous avons mené des enquêtes pour nous assurer du respect des mesures prises par nos autorités. Le constat est amer car les prix des denrées de grande consommation demeurent les mêmes, ils n’ont pas baissé d’un franc. Le Mali Koura, c’est aussi le respect des mesures prises par nos autorités», a-t-elle souligné.

Pour la présidente du Front, le plan dit de riposte du gouvernement a échoué car les 14 milliards alloués n’ont rien servi. Aussi, invite-t-elle, le gouvernement à changer de fusil d’épaule.

«Les dernières activités des agents de la DGCC le prouvent à suffisance. En effet, le harcèlement des boutiquiers détaillants et le buzz autour d’un magasin qui cacherait des stocks de sucre n’ont aucun impact contre cette vie chère qui s’aggrave du jour au jour», a-t-elle ajouté.

Au-delà des dénonciations, la présidente du front rappelle également que le regroupement n’est pas créé seulement pour faire des dénonciations stériles comme le pensent certains, mais pour porter aussi les préoccupations des citoyens auprès des dirigeants.

Boubacar Idriss Diarra

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