Douanes maliennes : La montée en flèche des recettes se poursuit

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Modibo Kane Kéita
Modibo Kane Kéita

Les Douanes du Mali sont donc bien parties pour remplir le contrat à elles confié par les autorités. Après les 35,6 milliards du mois de février, la courbe de la mobilisation des recettes douanières reste ascendante depuis l’atterrissage à la tête de la structure de Modibo Kane Kéïta.

Les Douanes viennent de frapper un autre grand coup avec la mobilisation, pour le compte du mois de mars, de 38,100 milliards de FCFA, soit une augmentation de plus de 2 Milliards en recettes. Une performance diront certains, pour une structure qui se relève d’un gap de 44 milliards de FCFA, même si les objectifs de recettes mensuelles restent fixés à 39 milliards.

Pour les observateurs avertis, ces succès sont sans doute dus aux réformes enclenchées par le nouveau patron des lieux et à la détermination de ses collaborateurs, pour la plupart, rigoureux et rompus à la tâche, et plus que jamais engagés dans la voie du succès à la nouvelle direction des Douanes.

De quoi rassurer donc certains partenaires du pays, comme le Fonds Monétaire International, qui tablait sur l’atteinte des objectifs de recettes douanières pour la continuation de son programme avec le Mali.

Si les Douanes devaient conserver cette cadence, nulle doute que les objectifs de mobilisation de 450 milliards, fixés par les autorités, vont être atteints.

Yaya Samaké

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2 COMMENTAIRES

  1. Il y a quelques nouveaux changements qui permettent à la douane de faire cette croissance de recette…et c’est sur le dos des opérateurs (penalites etc..). Avec un état digne de ce nom cette croissance pourrait continuer à augmenter, mais je vous garantis que ce ne sera pas le cas pour ce système d’irresponsabilité actuel que pratique l’état malien. Premièrement l’état se trompe quand il se laisse emporte par le plaisir d’amasser plus en optimisant les recouvrements (droits douanes) sans aucune contrepartie (ex., certaines exonérations, récompenses pour les opérateurs performants), et sans réinvestissement dans les infrastructures routières, administratives (facilitants les opérations d’importation, les procédures de transit etc..). L’état ne fait que tendre la main pour piller de plus en plus les citoyens du secteur privé qui créée essentiellement tous les emplois. L’état dangereux de la route de Kati-Samé, où des milliers de camions passent nuit et jour (entrée et sortie de Bamako), l’état délabré (poussière) de la grande cour de la douane a Kati, l’absence des structures de la protection civile (pompiers et ambulances) a Diboli (frontière Mali-Sénégal) où des milliers de camions citernes à essence prolifèrent dangereusement au quotidien…sont autant des exemples palpables du manque de responsabilité de l’état malien, qui n’a évidemment qu’UNE SEULE MAIN…celle qui ne fait que prendre les fonds et fuir…mais qui ne sait jamais remettre là où il faut.

    Maintenant l’on vient a la télé se venter on a fait “le double” bla bla…là ne pas la question…. Cest plutôt à quoi ces doubles servent? Qu’est qui est amélioré à travers ces doubles? A moins que le tout ira encore dans les surfacturations…. 🙄 🙄

    CONSEQUENCE

    La conséquence de methode de PRENDRE one-way sans retour est inévitable: sans contrepartie palpable, l’état peut s’attendre (dans 2 ou 3 ans) à une chute prochaine de ces mêmes recettes (présentement doublées), car PRENDRE sans RENDRE… sans améliorer les structures du fonctionnement (les infrastructures routières et celles de l’administration des douanes et du transit etc..), encourager les acteurs (les opérateurs) en éliminant leurs difficultés… finira par causer une diminution naturelle dans le volume global de l’importation donc une chute de recette douanière. L’état malien ne fait rien de long terme, en réalité. Le cas actuel de la douane malienne est comme doubler le workload d’une machine sans l’entretenir (graissage etc..) et donc se leurrer : « oh elle produit le double ! ».

    RECOMMANDATION

    Pour continuer dans cette lancee de croissance, l’etat doit reinvestir en ciblant deux volets:

    -Reinvestir une partie dans l’infrastructure (routes du corridor Bamako-Dakar, moderniser les structures administratives de la douanes a Kati et a Diboli)
    – Mettre en place un systeme (des “incentives”)– recompense aux operateurs les plus performants (en forme de exoneration speciales etc.).

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