La douane constitue un secteur névralgique de l’économie nationale. Au Mali, pour avoir une meilleure visibilité – lisibilité, une carte douanière a vu le jour pour mieux couvrir l’ensemble du territoire malien. Aujourd’hui, les recettes annuelles assignées à cette institution s’élève à plus de 200 milliards de FCFA par an.
Si l’ancien directeur général des douanes Amadou Togola parvenait à atteindre le quota mensuel fixé, le nouveau chef des gabelous est confronté à rudes épreuves pour le recouvrement des recettes douanières. En réalité, Modibo MaIga a été choisi plus par affinité familiale qu’en raison de ses compétences exceptionnelles. Les mieux indiqués, en la matière, ont été superbement ignorés.
En effet, ce cadre n’a pas la carrure d’un homme à poigne rompu aux arcanes de la haute fonction douanière. Il tarde non seulement à mettre en place une équipe opérationnelle qui a souci des intérêts de la nation, mais aussi pèche par son laxisme. C’est la politique du silence pour terroriser les douaniers qui règne à la direction avec son lot d’insatisfaction, de copinage et d’inconscience professionnelle. Est-ce la preuve que le diplôme ne fait pas l’homme, lui Modibo qui est couronné de titre ?
Les recettes douanières ont lamentablement chuté. C’est Amadou Togola qui faisait travailler l’actuel DG qui ne peut pas revendiquer la paternité de la réussite de l’enfant de Sikasso. Mais puisque le dernier mot revient toujours au Prince du Jour, la douane vit au ralenti en attendant qu’on rectifie le tir.
Issiaka Sidibé