Douanes maliennes : Bilan mitigé sur fond de corruption

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Les douanes maliennes ont célébré le jeudi 30 janvier dernier, la journée internationale des douanes. La cérémonie, initialement prévue le 26 janvier, s’est finalement déroulée à la date sus indiquée. C’est la preuve du malaise, de l’improvisation et de l’impréparation qui caractérisent les manifestations et les travaux depuis le parachutage de Moumini Dembélé à la tête de l’institution des gabelous. La cérémonie, qui a enregistré la présence des cadres de l’administration douanière malienne, intervient dans un contexte difficile sur fond de contestation et de corruption.

 

Depuis le départ de Amadou Togola à l’origine d’une véritable révolution dans le secteur, Moumini Dembélé peine à trouver ses marques. Nonobstant les chiffres annoncés, le recouvrement des recettes est un goulot d’étranglement au moment où les cadres s’enrichissent sur le dos de l’Etat. Sur le théâtre des opérations, des douaniers sont traqués, preuve qu’ils ne sont pas en sécurité.

 

 

La cérémonie du 30 janvier était dédiée, semble t-il, aux agents des douanes admis à la retraite au 31 décembre 2013. Mais l’arbre cache la forêt car les mêmes agents continuent d’exercer dans les sphères de l’administration douanière. Il suffit de faire un tour dans leur bureau pour faire le constat. Cet arrangement grotesque qui frôle la cooptation et le copinage n’est pas conforme à la réglementation en vigueur au Mali et casse l’élan d’une institution en proie à d’innombrables problèmes dont entre autres la fraude, la contrebande, le banditisme transfrontalier, le trafic de drogue.

 

 

Le cimetière est rempli de gens qui se croyaient indispensables. Cela est d’autant plus vrai, que même en terrain connu, le Général est en train de montrer ses limites.

 

 

Les Maliens avaient une meilleure visibilité sur les montants mensuels engrangés et versés au trésor public. Alors quelles sont les innovations apportées par l’inspecteur général ? A part les nominations, il n’a rien fait.

 

 

Le système informatique dont on fait allusion comme l’une de ses innovations est erronée et constitue l’œuvre de Amadou Togola parachevée par Modibo Maïga. Sous leur règne, la brigade fluviale a pris de l’ampleur.

 

 

Aujourd’hui, il n’y a pas de lisibilité dans la cartographie douanière. Arrêtez d’amuser la galerie ! Quelque 1 milliard a été royalement gaspillé pour soit disant la sécurisation du système informatique. Du ridicule ! Pires, le plan stratégique 2011-2015 est en rade. Quand on n’a rien fait, on doit se taire. Surtout que l’économie malienne était en récession de -3,3% quand il a été nommé. Nul ne conteste qu’il ait fait 35 ans dans l’administration douanière et qu’il ait tiré son épingle du jeu dans des services stratégiques qu’il a dirigés. Mais, ici, il doit redoubler d’ardeur et revoir sa carte de visite.

Salif Diallo

 

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Vous voyez le pauvre ne passe plus au concours de la fonction publique des douanes même si son cerveau est rempli de connaissance.Vraiment je suis désolé.

  2. Comme on le dit”wait and see ” pour les recettes de 2014. Vivement le retour des anticipés dont l’expression la plus achevée est la fraude dans toutes ses dimensions.

    • Je pense que cet article est partisan, partial, insensé et contre l’éthique du journalisme. Vous avez clairement une position vis-à-vis du monsieur! Vous ne dénoncer en aucun endroit des cas de corruptions, au contraire vous faites des allégations. Vous donnez votre opinion, en gros vous faites des commentaires comme dans les grins (sans-fondement). De plus, je vous site : «Comme si le ridicule ne tue pas» Vous vous contredisez en affirmer que sous le pilotage du monsieur la douane malienne a réalisé un surplus dans son budget. Il est temps que nous, maliens arrêtons de nous concentrer sur les individus et que nous pensons à l’avancement du pays. Mali web doit faire un tri entre les vrais articles et les articles sans-intérêt.

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