Avec 23,8 milliards CFA de recettes par mois, la Direction générale des Impôts est en passe de devenir le principal pourvoyeur de l’Etat en ressources financières.
Mieux, elle entend dépasser, à la fin de l’année, ses objectifs de recettes de 7 milliards CFA. Qui dit mieux ?
L’objectif de recettes, assigné à la Direction des Impôts, pour cette année, se chiffre à 237,8 milliards CFA. Mais déjà au premier semestre de cette année, elle a réalisé 122 milliards CFA. Soit 51 % de ses objectifs.
Pourtant, il y a six ans, ses recettes annuelles atteignaient, à peine, 50 milliards CFA pan an. Le service des Impôts était un nain, parmi les services de l’assiette.
Mais aujourd’hui, la Direction générale des Impôts est en passe de ravir la vedette à la Douane, dont les recettes mensuelles tournent autour de 15 milliards CFA.
Avec ses recettes, estimées à 23,8 milliards CFA par mois, la Direction générale des Impôts s’impose comme le plus gros pourvoyeur du Trésor public en « argent frais ».
A ce rythme, elle entend dépasser – de 7 milliards CFA –ses objectifs de recettes, fixés à 237,8 milliards CFA, cette année.
A l’origine de ces performances, la modernisation de l’outil et des méthodes de travail, le management de la Direction générale auprès du personnel, la responsabilisation des cadres et la communication avec les partenaires du service des Impôts. Mais aussi, des contribuables. A cette liste, non exhaustive, il faut ajouter, selon Dionké Diarra, son Directeur général, l’accompagnement du Département de l’Economie et des Finances. « Nous avons bénéficié de toutes les commodités de la part de notre Département, pour être à hauteur de mission », a-t-il indiqué.
Autres raisons de cette performance : un meilleur accueil de la clientèle, le traitement rapide des dossiers et la meilleure image, dont bénéficie le service des Impôts, auprès des contribuables… Autant de facteurs, qui ont contribué à doper les recettes.
Des recettes –record
En 2006, la Direction générale des Impôts a réalisé 218,9 milliards CFA, contre 215 milliards CFA prévus. Aussi, sur les trois dernières années, c”est-à-dire, en 2004, 2005 et 2006, les recettes de la Direction générale des Impôts a augmenté de 62 milliards CFA. Soit une croissance moyenne de 12 % par an.
Mais pour les deux années à venir, c”est-à-dire en 2007 et 2008, ses recettes augmenteront de 74,5 milliards CFA.
Pour y parvenir, la Direction générale des Impôts entend améliorer la gestion des dossiers des contribuables, appliquer la procédure d’assurance –qualité.
A en croire Dionké Diarra, Directeur général du Service des Impôts, l’accent sera mis sur les reformes avec, la mise en œuvre des mesures prévues par le nouveau code général des Impôts.
Outre l’objectif des 237,8 milliards CFA de recettes assigné, cette année, à la Direction générale des Impôts par le Département de l’Economie et des Finances, Dionké Diarra s’est fixé un autre objectif : amener la pression fiscale à 17 %. Un cap fixé par l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) à tous les pays membres. Un cap devant les conduire vers une transition fiscale, qui se traduira par l’inversement de la nomenclature budgétaire nationale, au profit des recettes fiscales.
Et à l’allure où vont les choses, à la Direction générale des Impôts, le Mali est en passe de relever ce défi.
Oumar Babi
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