Depuis un moment, certains individus s’agitent et agissent au nom des travailleurs de la douane. Le ton est monté ces derniers temps avec la signature d’une convention d’une section qui se réclame de la douane malienne avec la CSTM. Face à cela, la section syndicale des douanes est sortie de son silence. Elle a tenu à éclairer l’opinion à travers une conférence de presse, hier à la bourse du travail. À laquelle ont pris part tous les membres du bureau exécutif de la section syndicale des douanes, des secrétaires généraux de toutes les régions du Mali ainsi que des comités syndicaux de toutes les structures douanières du District de Bamako. Elle était animée par le secrétaire à l’information de la section syndicale de la douane, Ousmane Traoré et le secrétaire général du syndicat national des travailleurs des administrations d’Etat (SYNTADE), Siaka Diakité non moins secrétaire général de l’UNTM.
D’entrée de jeu, Siaka Diakité a rappelé que la section syndicale des douanes est le fruit de 24 heures d’horloge avec des échanges houleux où toute la douane malienne était représentée à une assemblée générale. Au cours de ces échanges, un bureau qui a été mis en place et représente depuis la section syndicale de la douane en République du Mali. Ce qui lui fera dire qu’il n’existe qu’une seule section des travailleurs de Douanes reconnue par l’administration des douanes en République du Mali. Pour cause, aucune assemblée générale n’a été organisée dans aucun compartiment de la douane pour qu’on puisse parler du jour au lendemain d’une autre section syndicale. C’est pourquoi il a précisé: “… Notre section syndicale est la seule interlocutrice auprès de l’administration de la Douane et il ne saurait en être autrement”.
En outre, il a déclaré que la convention 87 à laquelle beaucoup se réfèrent au nom de la liberté syndicale pour créer le désordre et se faire prévaloir a aussi des limites. Elle doit se faire selon les règles. C’est pourquoi, il a mis en garde ceux qui se mettent dans la peau du syndicat pour revendiquer. Surtout que ceux-ci ne maîtrisent même pas le fonctionnement de l’administration de la douane et ne sauront revendiquer pour la prospérité de la douane.
Il a mis en garde les travailleurs de la douane de ne pas se laisser tromper par les tapes à l’œil par les détracteurs qui ont signé des pactes avec la CSTM.
Quant à Ousmane Traoré, il a abondé dans le même sens tout en dénonçant le comportement de la CSTM qui n’est pas digne d’un syndicat puisque toujours préoccupée à trouver des portefeuilles au sein du gouvernement. A cette organisation et aux douaniers conduits par Moussa Gaoussou Sissoko, les conférenciers sont formels “on ne peut pas être un syndicat pour se représenter mais pour représenter les autres”.
En effet, Ousmane Traoré a énuméré les actions de la section syndicale des douanes du Mali au cours d’un mandat. Ces action ont abouti, notamment à la refondation de la mutuelle des douanes (MUDO) par la mise en place d’un nouveau conseil d’administration élu, l’intégration des agents contractuels dans le statut général des fonctionnaires, la relecture de l’arrêté sur le travail supplémentaire et son paiement régulier, la revalorisation par décret de la situation des agents travaillant dans les représentations douanières du Mali à Dakar et Abidjan, l’obtention du principe d’adoption d’un statut particulier et d’un plan de carrière de l’agent des douanes assorti d’un tableau de primes à allouer aux agents performants dans des domaines spécifiques, la prise en charge progressive par le budget de l’Etat de la dotation en ténue des agents des douanes, la résolution de nombreux autres cas sociaux relatifs ou non aux activités de la profession douanière. En plus de ces activités traditionnelles de défense des intérêts matériels et moraux des agents, Ousmane Traoré a mentionné que son organisation a également organisé et participé à des activités tendant au renforcement des capacités des agents.
Auparavant, le secrétaire général adjoint de la section syndicale des douanes, Mahalmoudou Touré a expliqué que leur silence face à ces agissements de certains douaniers s’explique par leur volonté de conserver l’union sacrée au sein de la douane en vue de faire face à la crise que connait le pays à travers la mobilisation des recettes.
Moussa SIDIBE
