Le 21 décembre dernier, lors de la rencontre entre les Directeurs Généraux des Douanes du Mali et de la Guinée, les performances du bureau de Kourémallé ont été révélées. L’occasion était propice pour le Capitaine Diaby, Chef du bureau, de lever le voile sur les résultats engrangés.
Dans ses missions premières de transit national et international, ce bureau secondaire qui se trouve à 120 km de Bamako, est ouvert aux exportations (sans limitation de valeur) et importations ((sans limitation de valeur inférieure à trois millions de FCFA). Il est cependant fermé à tous les régimes suspensifs à l’exception du transit.
31 milliards 480 310 818 FCFA encaissés
Malgré les conditions matérielles difficiles, le bureau de Kourémallé a su émettre 3506 T1 pour un tonnage de 114 131,397 t dont la valeur est de 31 milliards 480 310 818 FCFA à destination de différents bureaux de dédouanement. Un record en ces temps qui courent.
Le Guichet unique en vedette
Courant l’année 2011, le bureau de Kourémallé a émis à destination du guichet unique 708 T1 (dont 350 ont été escorté. Le reste était de fausses plaques) pour un droit et taxe de 503 346 908 FCFA.
Au titre des opérations du régime du droit commun, le bureau a liquidé et recouvré au titre du Budget d’Etat pour les déclarations (IM4 et DS4), un montant de 111 587 879 FCFA et ne perception directe 127 035 975 FCFA, soit un total de 238 623 854FCFA.
Affaires contentieuses
A ce niveau selon le Capitaine Diaby, chef du bureau, il y a eu 13 affaires approuvées sur 20 qui concernent de petits produits qui n’ont pas de retombées. A en croire le Capitaine Diaby les 13 affaires ont rapporté à l’Etat 26 millions 788 350 FCA.
La méthode Diaby
Selon nos informations, le Capitaine Diaby et son équipe ont réussi ces exploits grâce aux renseignements qui demeurent la pierre angulaire de tout bon gabelou malgré «les conjonctions de faits, les incompréhensions et les interventions souvent intempestives. Le bureau reste ouvert mais déterminant dans les prises de décision ». Cette façon de travailler dérange certains et crée souvent des incompréhensions avec des partenaires (en l’occurrence les gabelous Guinéens) qui ne comprennent pas la démarche malienne de la lutte contre la fraude. D’ailleurs le chef de bureau l’a révélé en ces termes : « Nous avons voulu être bine compris de nos collaborateurs et travaillé à la canalisation des véhicules aux bureaux de dédouanement conformément à la règlementation et en fonction des objectifs assignés, les intentions de fraudes sont réelles à cause de la soif de gain et de la proximité de la frontière ». Il faut également signaler que le bureau secondaire de Kourémallé est buté à une mauvaise perception par ses partenaires directs’. Pourtant précise le Capitaine Diaby : « ce bureau est reconnu comme étant un service de transit, de recette et de répression, le tout sous tendu par un sacrifice quasi quotidien du personnel ».
Bokari Dicko, envoyé spécial