Malgré ses exploits qui s’obtiennent dans des difficultés aussi imaginables qu’imaginables, les agents du chef de bureau des Douanes de Kourémalé, L’Inspecteur Ntiéké Diarra, travaillent dans des conditions très difficiles. Disons que ces gabelous qui opèrent dans un territoire de 50 000 km2, fournissent souvent des efforts surnaturels pour réussir leur mission régalienne de soldat de l’économie nationale. Tenez-vous bien souvent dans l’obscurité à Kourémalé pendant que leurs homologues la Guinée voisine, à moins de 40 m, travaillent dans des conditions idoines en tant que bureau de frontalier.
rnKourémalé, village situé à 120 km de Bamako, est une commune grouillante où, les populations outre l’agriculture et l’élevage, s’adonnent depuis la nuit des temps, au commerce. Qu’importe qu’il soit légal ou illicite. Dans tous les cas, les populations frontalières des deux villages portants le même nom, sont actives. Ainsi, la fraude a pris des dimensions inquiétantes pour nos produits manufacturés concurrencés par ceux venant de la Guinée voisine ou des autres pays côtiers (Libéria, Sierra Léone, Sénégal, Côte d’Ivoire). Le rôle de la Douane Malienne, est de traquer les fraudeurs tout comme, contrôler les véhicules et autres usagers qui viennent au Mali ou traverse notre territoire.
N’Tiéké Diarra et son équipent travaillent dans l’obscurité
Il nous a été donné de constater que le bureau secondaire des Douanes de Kourémalé dirigé par l’Inspecteur NTiéké Diarra appuyé par une dynamique et engagée équipe, fait ce qu’elle peut pour travailler mais dans l’obscurité. Il s’agit pour ce bureau important des Douanes maliennes d’atteindre ses recettes et aussi, traquer les trafiquants. Ces redoutables fossoyeurs de notre économie qui faut-ils le rappeler, sont lourdement armés mieux que nos douaniers. Ceux-ci faut-il le rappeler réussissent des exploits tel que la saisie record d’armes de guerre, grâce à leur volonté de servir l’Etat. Donc de vrais patriotes qui mouillent le maillot sans sourciller. Si NTiéké Diarra et ses hommes parviennent à honorer leurs engagements, bon an, mal an, il va sans dire que ces soldats de l’économie nationale rencontrent de sérieux problèmes pour parvenir à leurs objectifs. (Cf MD 167 du 1/06/2007).
Outre le manque criard de moyens de locomotion dignes de ce nom, nos gabelous sont confrontés au problème récurrent d’électricité pour travailler la nuit. Tenez-vous bien, l’unique groupe électrogène du bureau du bureau est en panne depuis quelques jours tellement qu’il était obsolète. Aujourd’hui, nos gabelous travaillent presque dans l’obscurité au cas où les lampes tempêtes fonctionnent ou que le petit groupe électrogène de 1,5 KVA accepte de marcher. De nos jours, les hommes de N’Tiéké Diarra utilisent souvent un petit groupe d’un collègue pour travailler la nuit pendant que dans bien de bureaux à travers le pays, surtout nos frontières, sont bien dotés de matériels adéquats pour réussir leur mission.
Si à Koury, le bureau a un groupe électrogène qui marche, il n’en demeure pas moins que les hommes de Abdoulaye Ongoïba aussi se débattent comme de beaux « diables » pour réussir leur mission. Idem à Hérèmakono où l’Inspecteur Abdoulaye Traoré et ses hommes font ce qu’ils peuvent pour réussir leur mission de protection de notre économie. A Zégoua (frontière ivoirienne), l’Inspecteur Cheick Hamalla Diallo, celui là même qui a réussi mettre le bureau de Koury sur les rails, se démènent avec son équipe pour remplir leur mission. Il urge en tout cas pour l’administration des Douanes du Mali, d’équiper nos bureaux frontaliers. Surtout celui de Kourémalé qui peine lourdement face aux flux de véhicules et marchandises qui passent de ce côté.
Les difficultés que rencontrent nos gabelous dans l’exercice de leur fonction sont énorme et multiples mais de là ne pas pouvoir équiper nos bureaux frontaliers de matériels adéquats, c’est un pas que nos décideurs ont franchi. Ce qui joue énormément sur le moral des troupes. Pire, malgré des résultats très encourageants obtenus dans des conditions citées ci-dessus, il suffit qu’un gabelou ou un gradé commette une erreur pour qu’il se voie lourdement sanctionné. C’est cela aussi le revers de la médaille. De nos jours, compte tenue de l’insécurité grandissante à la frontière Mali/Guinée, les pouvoirs publics tenir compte du fait que la Douane, la Gendarmerie qui s y trouvent, doivent être aider avec du matériels performants et encourager ces hommes de terrain.
Aujourd’hui plus que jamais, l’Inspecteur N’Tiéké Diarra et son équipe ont besoin d’être sorti de l’obscurité rien qu’à cause de leur dernière prise d’arsenal de guerre, il y a quelques jours seulement et pour le quel, Gouro Mohamed, le cerveau du trafic, court toujours.
Bokari Dicko, envoyé spécial
21 septembre 2007
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