Mais aujourd’hui, force est de constater que les recettes, au sein de ce bureau, se font rares, très rares. Comme la neige à Kidal. De 3 milliards CFA, elles sont retombées à 2 milliards CFA par mois. Avant de stabiliser à 1,7 milliards CFA par mois. Soit la moitié de ses recettes d’il y a deux ans.
A l’origine de cette contre-performance, le racket quasi-systématique, dont les opérateurs économiques et les transitaires feraient l’objet. « Pour échapper aux rackets, dont nous sommes victimes, nous nous rabattons sur les autres bureaux des douanes », indique un richissime opérateur économique qui a requis l’anonymat.
S’y ajoutent les « affaires » qui ont terni l’image de ce bureau. Récemment, un confrère de la place relatait, dans ses colonnes, les irrégularités commises, par certains agents de ce bureau, dans le dédouanement de plusieurs containers de cigarettes ; mais aussi, d’autres denrées de première nécessité.
Si rien n’est fait pour inverser cette tendance, le bureau des douanes de Kati risque, à court ou moyen termes, d’être étouffé par les « affaires », qui ne finissent pas de finir. Au grand dam du trésor public.
Oumar Babi